Bangui : le sectionnement des axes par les conducteurs de taxis et bus inquiète les passagers©Droits réservés
Un aperçu du terminus Nord des mini-bus de la capitale centrafricaine

Bangui : le sectionnement des axes par les conducteurs de taxis et bus inquiète les passagers

Les usagers de l’axe Pk 12-Terminal Nord, à l’instar des autres axes de la capitale, éprouvent d’énormes difficultés suite au sectionnement par certains conducteurs de taxis et bus. Selon ces passagers qui ne cessent de se plaindre, les conducteurs s’adonnent à cette pratique illégale dans le but de réaliser plus de bénéfice. Les transporteurs, eux, justifient leur attitude par la crise d’hydrocarbure.

Tous les matins aux heures d’attroupement, les têtes de stationnement des taxis et bus sont bondés. Depuis la crise du carburant, il est difficile voire impossible de trouver un bus qui fait la ligne directe Pk 12-Terminal nord au centre-ville. Les conducteurs et receveurs imposent à leurs passagers de courts trajets, PK 12-Gobongo, Gobongo-croisement 4ème et croisement 4èmecentre-ville.

De courts trajets et de nouveaux tarifs  

Cette tracasserie est un véritable casse-tête pour les fonctionnaires, élèves, commerçants et autres passagers qui attendent impatiemment un moyen de transport pour se rendre au centre-ville. Lorsqu’un bus ou taxi surgit, c’est la bousculade. Sauf que là, les tarifs changent et sont imposés par les conducteurs. Tout passager, qui monte à bord, est sommé de payer 125 francs CFA, uniquement pour le trajet Pk12-Gobongo. Cette pratique suscite l’indignation de certains clients obligés de débourser jusqu’à 500 FCFA pour se rendre au centre-ville au lieu de 150 francs, le tarif initial.

« J’ai embarqué à Gobongo. Arrivés au carrefour du 4ème arrondissement, il m’a demandé de payer avant de pouvoir continuer. J’ai dû obtempérer. En tout, j’ai déboursé 250 francs pour atteindre le Terminal nord. Il faut au moins 1.000 francs par jour pour un aller-retour au centre-ville. Ce n’est pas normal, c’est injuste ! » regrette Carole, une passagère.

En face de ces plaintes, les conducteurs et receveurs de bus justifient leur attitude. Pour eux, tout cela s’explique par les tracasseries d’approvisionnement en carburant.

« On doit passer 1 à 2 jours dans les stations-service »

« Lorsqu’on arrive dans une station-service, on doit passer 1 à 2 jours pour pouvoir être servi. Parfois, il faut glisser 3.000 francs aux pompistes pour avoir au moins 25 litres de gasoil. Raison pour laquelle, le bus quitte le Pk12 s’arrête au carrefour du 4ème arrondissement » se défend Trésor Namkoïssé, délégué-adjoint des chauffeurs et receveurs de taxis et bus.

Toutefois, beaucoup de passagers pointent du doigt le laxisme du ministère des Transports dans ce problème de sectionnement de trajets. De son côté, le département mis en cause, ne s’est pas encore prononcé sur cette situation.

 

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