Une position des Forces armées centrafricaines a été visée tôt, ce dimanche 03 juillet 2022 dans la périphérie de Dimbi dans la préfecture de la Basse-Kotto. L’attaque a été menée par des éléments de l’UPC. Après des combats acharnés qui ont duré près de 8 heures, les assaillants ont été mis en déroute. Le bilan provisoire fait état de plusieurs dizaines de tués dans le rang des rebelles. Du côté de l’armée nationale, l’on déplore la mort d’un soldat.
Selon des sources locales et sécuritaires, l’attaque a eu lieu vers 4 heures du matin dans le centre de Dimbi, une localité de la Basse-Kotto. Menée par plusieurs dizaines d’éléments de l’UPC, celle-ci a visé les positions des Forces armées centrafricaines basées dans la région. Après plusieurs heures d’affrontements, l’attaque a finalement été repoussée par l’armée nationale qui, quelques heures après, a reçu un appui de ses partenaires russes.
« C’était vraiment un carnage«
Le bilan provisoire fait état d’un militaire tué, plusieurs dizaines de rebelles neutralisés, dont un chef influent ainsi que quelques blessés.
« Les rebelles ont lancé l’assaut très tôt, avant la levée du soleil. Les combats ont été très intenses jusqu’à 11 heures. L’arrivée des militaires russes avec un hélicoptère à l’appui, a permis de mettre en déroute ces assaillants. Il y a plusieurs morts dans leur rang. C’était vraiment un carnage » a témoigné un habitant.
Par ailleurs, l’armée affirme avoir fait prisonnier au moins 4 assaillants. Au lendemain de cette attaque, les activités ont tenté de reprendre dans la localité. Certains habitants contactés par Radio Ndeke Luka affirment que celles-ci tournent par endroits, puisque les paysans redoutent la présence d’hommes armés non-identifiés dans la brousse. Face à ces inquiétudes, le commandement des Forces armées centrafricaines a décrété un couvre-feu de 3 jours afin de surveiller les mouvements de toute personne suspecte dans la zone.
Un couvre-feu de 72 heures pour observer la situation
« Depuis hier soir, le calme est revenu. Au niveau du village Dimbi, les gens essaient de vaquer à leurs occupations. Cependant pour des raisons sécuritaires, l’axe Dimbi-Kembé a été temporairement fermé par les autorités militaires. Un couvre-feu de 72 heures a également été décrété pour voir l’évolution de la situation » a fait savoir un habitant.
Une des localités autrefois sous l’emprise de l’UPC d’Ali Darassa, Dimbi est une ville minière très convoitée par les éléments de groupes armés. Cette attaque survient 10 jours seulement après celle de Bakouma (Haut-Mbomou), où une dizaine de rebelles avaient été neutralisés par l’armée nationale.
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