La société civile du secteur minier en République centrafricaine (SCSM-RCA) s’engage à dénoncer l’exploitation abusive des ressources minières, les irrégularités dans les passassions des permis d’exploitation et la contrebande. Lancée le mardi, 05 juillet 2022 à Bangui, cette initiative a pour objectif d’aboutir à la levée des sanctions du processus de Kimberley et de tout faire pour que les retombées de la vente de ces minerais puissent réellement profiter à la population.
Les ressources minières du Centrafrique continuent d’être prises en étau entre les fraudes, la contrebande et le manque de transparence en partie favorisés par les groupes armés. Une situation qui met l’Etat centrafricain en difficulté pour exporter ces richesses. A cet effet, la société civile du secteur minier qui veut mettre un terme à toute cette exploitation abusive, présente d’abord les exigences du processus de Kimberley.
« Eviter d’avoir des diamants de sang »
« Ce sont des exigences de traçabilité qui permettent d’éviter d’avoir des diamants de sang. C’est ce que le Processus de Kimberley reproche à la RCA. Selon le processus, pour qu’une zone soit verte, il faut que la présence de l’autorité de l’Etat y soit effective. Il faut qu’il y ait libre circulation des biens et des personnes voire des acteurs du secteur. Les séries de bordereaux qui accompagnent les exportations doivent être en bonne et due forme » a affirmé José Stéphane Poukesserandji, coordonnateur de la SCSM-RCA.
Face aux obligations du Centrafrique vis-à-vis du processus de Kimberley, la société civile du secteur minier s’engage à mettre fin aux fraudes massives dans l’exploitation des mines. Et ce, pour l’intérêt de la population.
« La justice doit jouer son rôle »
« La mission que nous, de la Société civile du secteur minier, entendons mener, c’est de porter devant la justice tout ce que nous avons. Si le code minier et le code de l’environnement ne sont pas respectés, si derrière, des gens se cachent pour frauder, à cet effet, la justice doit jouer son rôle pour aider le peuple à bénéficier des ressources de son sous-sol » a conclu José Stéphane Poukesserandji.
Selon certains acteurs, cette lutte contre l’exploitation illégale dans le secteur minier du Centrafrique a besoin de la réduction de la présence des groupes armés dans les localités à fortes potentialités minières.