Dans un pays, la société civile joue un rôle d’intermédiaire entre les décideurs et les citoyens. Elle est un acteur clé de la vie sociale et démocratique et joue un rôle de contre-pouvoir. Notamment, celui de critiquer les actions du gouvernement sur le plan local, national ou régional tout en proposant des pistes de solution. Cependant ces dernières années en République centrafricaine, l’on assiste à l’apparition d’organisations de la société civile, qui se positionnent dans le camp du pouvoir voire de l’opposition. Ainsi, qu’est-ce qui explique la fragilité des organisations de la société civile en RCA ? Pourquoi ces organisations se positionnent parfois pro-pouvoir ou pro-opposition ? Quel rôle jouent-elles concrètement dans l’animation de la vie politique et sociale ? Pour en débattre, Armando Yanguendji reçoit Paul Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile ; Alain Dekoma, coordonnateur de la Plateforme des organisations de la société civile, génération consciente et Arnaud Yaliki, enseignant à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Bangui.