La Banque Mondiale et l’Union européenne posent des conditions de rentabilité aux partenaires centrafricains pour bénéficier des financements devant permettre l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
« Seuls les secteurs de la Santé qui produisent des résultats, peuvent désormais bénéficier des financements de la Banque Mondiale et celui de l’Union Européenne ». Ces financements se feront désormais à travers le projet « Financement Basé sur les Résultats » (FBR). Un atelier destiné aux acteurs de ce secteur sur le sujet, est organisé ce mercredi 20 avril 2011 à l’Hôtel Azimut à Bangui.
Cet atelier a pour objectif, d’améliorer la motivation du personnel et augmenter la performance dans le secteur de la santé. Il vise aussi à rappeler aux professionnels de la santé, l’application des mécanismes de financement basé sur les résultats.
Selon Gaston ORGO, coordonnateur pour le développement humain de la Banque Mondiale pour l’Afrique Centrale, basé à Yaoundé au Cameroun, le but de la rencontre est « d’aider le pays à accélérer le processus de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il précise que l’expérience à fait ses preuves ailleurs, et il est temps que la République Centrafricaine l’intègre dans ses programmes en matière sanitaire ».
Pour le ministre de la Santé Publique sortant, André Nalké DOROGO, « le monde aujourd’hui se fonde sur les résultats ». Et, un tel projet, ajoute-t-il, « donnerait une réponse aux multiples préoccupations de la population au plan sanitaire ».
Le membre du gouvernement conclut que, bien que le pays ait passé « de 1355 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à 800, soit une chute de 50%, beaucoup d’efforts restent encore à faire ».
L’atelier prendra fin vendredi 22 avril.
Il faut dire qu’en 2010, l’Union Européenne avait lancé une étude pour déterminer les indicateurs de base avant la mise en œuvre de ce projet, avec le support technique de l’ONG Cordaid. Déjà, un projet pilote de Financement Basé sur les Résultats est en cours d’exécution dans 6 préfectures de Centrafrique.