Au moins quatre personnes, dont un gendarme, ont été tuées ce 1er août 2022 non loin de Moyenne Sido dans la préfecture de l’Ouham-Fafa. Parmi les victimes figurent deux femmes. Selon les témoignages, ces dernières ont été abattues par des présumés rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), alors qu’ils circulaient à moto entre Kabo et Moyenne Sido. Ce drame a choqué les habitants de Kabo qui vivent depuis plusieurs mois une situation humanitaire précaire.
Les deux femmes assassinées sortaient de l’hôpital de Kabo après une période d’hospitalisation. Elles étaient conduites par un jeune moto-taximan à destination de Moyenne Sido. En cours de route, le pilote de la moto a embarqué un gendarme qui se rendait dans la même direction. Sur leur chemin, les quatre occupants de la moto ont été interceptés et froidement abattues par des hommes en armes.
La CPC pointée du doigt
« Il s’agit de 2 femmes et 1 gendarme à bord d’une moto qui se rendaient à Moyenne Sido. Malheureusement, arrivées à 7 kilomètres de la ville, ces derniers sont tombés dans une embuscade de bandits armés qui les ont tous tués. D’après les informations reçues, ce sont des éléments de la CPC qui ont commis ce forfait » a fait savoir Gabin Richard Ngoupendé, sous-préfet de Kabo.
Face à l’insécurité qui prévaut dans cette partie de l’Ouham-Fafa, l’ONG Médecin Sans Frontières (MSF) a annoncé, début juillet, qu’elle va suspendre définitivement ses activités à Kabo au mois de septembre. Une annonce qui plonge davantage la population dans l’incertitude. Inquiet, le sous-préfet appelle à l’aide.
« La situation humanitaire sera catastrophique«
« Nous avons reçu la notification de l’ONG MSF, laquelle doit arrêter définitivement ses activités d’ici à la fin du mois de septembre. Ainsi, à partir du mois d’octobre, MSF ne sera plus à Kabo. Cela nous inquiète parce que la situation sanitaire sera catastrophique. C’est pourquoi nous exhortons les ONG qui sont au chevet de notre pays de voler à notre secours » a imploré Gabin Richard Ngoupendé.
Depuis le début de l’année, l’ONG Médecins sans frontières a réduit ses activités à Kabo. Une décision prise après des violences exercées sur ses agents locaux par des éléments de groupes armés. Avec de plus de 42.000 habitants, la localité de Kabo traverse, depuis plus d’un an, une situation humanitaire préoccupante en raison de l’insécurité qui règne dans sa périphérie. Une autre raison est la fermeture de son aérodrome par les autorités de Bangui, ce qui impacte les vols humanitaires.
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