L’opération de contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat lancée en juillet dernier par le gouvernement se poursuit. Après quelques semaines, des arrestations sont déjà annoncées. Des cadres du ministère des Finances et du Budget sont, pour le moment, dans le collimateur de la justice. Ils sont soupçonnés de fraude et corruption.
L’opération de contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’Etat entre dans une phase décisive. Lancée début juillet 2022 par le ministère de la Fonction publique, elle a déjà permis de débusquer des centaines de fonctionnaires fictifs ou ayant plusieurs bulletins de paie. En marge de cette opération, au moins deux cadres du ministère des Finances et du Budget sont interpellés et placés en détention préventive. Ils sont soupçonnés pour leur rôle présumé dans l’augmentation anormale de la masse salariale.
« Interpellés par rapport à leur responsabilité«
« Nous avons déjà passé en revue, l’ensemble des dispositifs que certains d’entre nous ont mis en place pour dévier les ressources de l’Etat. Aujourd’hui, la phase judiciaire a commencé. Il y a des gens qui sont interpellés et entendus parce qu’ils sont situés dans la chaîne de traitement de la paie avec de différentes responsabilités. Il faut qu’ils rendent compte » a indiqué Marcel Djimassé, ministre de la Fonction publique.
Pour le membre du gouvernement, il n’est pas de son ressort de se prononcer sur la procédure judiciaire en cours. Le chef du gouvernement ou le ministre de la Justice sont mieux indiqués pour clarifier la situation.
« Je ne suis pas spécialement au courant des secrets de la procédure judiciaire. Ce que je sais, c’est que cette procédure a commencé. Il y a des gens qui ont été interpellés et qui ont été entendus. Il appartiendra au premier ministre lui-même ou au ministre de la Justice de faire un compte rendu complet sur cet aspect » a précisé Marcel Djimassé.
Ces arrestations annoncées par le ministre de la Fonction publique ont été confirmées par des sources proches du ministère des Finances et du Budget. Celles-ci rapportent que le directeur de la solde et un cadre de l’Office national de l’informatique sont concernés par cette procédure judiciaire.
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