A l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession de la République centrafricaine à l’indépendance et comme le veut la tradition, le Chef de l’Etat centrafricain s’est adressé à la Nation. Occasion pour Faustin-Archange Touadéra de passer en revue les grandes questions de l’heure tout en appelant les filles et fils du pays à la vigilance.
S’adressant à la Nation à la veille de cette célébration, le président de la République a tout d’abord rappelé aux centrafricains, les valeurs fondamentales qui ont guidé la lutte menée par ses devanciers. Lutte qui a permis, selon lui, de libérer le pays du joug colonial.
« La haine et la destruction, inoculées de l’extérieur »
« La commémoration du 62ème anniversaire de notre pays me donne l’occasion de vous rappeler les vertus cardinales qui ont guidé la lutte émancipatrice de nos ancêtres. Notamment l’unité, la dignité et le travail auxquels j’ajouterai l’amour de la patrie et le courage qui leur ont fallu pour nous libérer du joug colonial… Notre pays, a une époque de son histoire, était sur la voie de devenir un pays émergent et était cité comme un modèle de paix et de concorde nationale. Hélas, les virus de la division, de la haine, de la méchanceté, de la destruction qui nous ont été inoculés par l’extérieur ont détruit notre unité nationale, notre dignité et l’esprit de travail et, par extension, notre souveraineté nationale… Les conflits militaro-politiques nous ont ramenés à l’avant dernier rang des pays du monde » a fait savoir Faustin-Archange Touadéra.
Face à ce qu’il qualifie de menaces graves, le locataire du palais de la Renaissance a appelé les Centrafricains à la vigilance et au patriotisme.
« Que nos actes quotidiens affluent vers le patriotisme »
« J’ai le devoir de vous dire que de graves menaces pèsent toujours sur notre souveraineté nationale. Face à la persistance des menaces, nous devons opposer notre patriotisme, notre génie, notre énergie, notre courage et notre confiance en l’avenir de notre pays. C’est le prix à payer pour la liberté, la sécurité, la paix et le développement. Montrons-nous fidèles et dignes de confiance envers notre Nation et que nos actes quotidiens convergent vers le patriotisme et l’indépendance de notre pays » a poursuivi le chef de l’Etat.
Profitant de l’occasion et brossant les questions de l’heure, singulièrement les débats autour du référendum constitutionnel, le chef de l’Etat se dit dévoué à la volonté du peuple souverain.
« Je ne ferai rien sans la volonté du peuple »
« La Représentation nationale, sensible aux aspirations profondes du peuple manifestée à travers des pétitions et marches de soutien à la réforme constitutionnelle, organisées sur l’ensemble du territoire, le 06 août 2022, par l’ensemble des forces vives de la Nation, vient de demander au gouvernement de déclencher la procédure du référendum constitutionnel… En ce jour historique, je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain. Je ne ferai rien sans la volonté du peuple, détenteur de la souveraineté nationale » a ajouté le numéro 1 centrafricain.
Concluant, Faustin-Archange Touadéra affirme avoir pris acte de la demande du peuple, réclamant une nouvelle constitution. Toutefois, selon lui, il appartient au gouvernement de donner une suite.
« Je demeure attaché à mon second mandat »
« Cependant, je ne saurai demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution… Il appartiendra donc au gouvernement d’en aviser et de donner suite à la demande de l’Assemblée nationale, jeux dire, à votre demande. Pour ma part, je demeure attaché au second mandat que vous m’avez souverainement accordé » a précisé Faustin-Archange Touadéra.
Pour l’opposition démocratique qui dénoncent cette initiative qu’elle qualifie de manipulations, tous les moyens légaux vont être utilisés pour barrer la route à ce projet.
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