Le centre national d’hémodialyse inauguré par le président de la République à Bangui en janvier 2021 est opérationnel depuis le mois de juillet dernier. Désormais, ce centre de référence consulte et traite les malades souffrant des insuffisances rénales et toutes autres complications cardio-vasculaires. Un soulagement pour des Centrafricains qui, par le passé, devaient se rendre à l’étranger pour recevoir des soins de ce genre.
La mise en service de ce centre national d’hémodialyse est la solution idoine aux multiples cas d’évacuation sanitaire évalués à plusieurs milliards de francs CFA par année. Pour ceux qui se rendent régulièrement à l’étranger pour des séances de dialyse, c’est une totale satisfaction.
« Ici, nous sommes bien surveillés »
« J’ai des problèmes de reins depuis deux ans. J’étais obligée de me rendre au Cameroun pour me soigner. Les Camerounais paient l’hémodialyse à 5.000 francs CFA par contre les étrangers paient une séance à 100.000. Cependant à Bangui, la séance coûte 20.000 frs et nous sommes bien surveillés » s’est réjouie Blandine, une patiente.
Doté de deux salles de traitements, le centre national d’hémodialyse est équipé d’appareils et de dispositifs de dialyse. Il accueille également, en dehors des patients qui ont des problèmes de reins, les personnes souffrant de diabète, d’hypertension artérielle et bien d’autres maladies.
Un faible nombre de patients
« Globalement, nous travaillons tous les jours. Mais vu que nous n’avons pas encore beaucoup de patients, nous les programmons chaque lundi, mercredi et vendredi. En cas d’urgence, nous pouvons dialyser les mardi et jeudi. Nous avons déjà plus de 100 patients en consultation de néphrologie et 08 sous hémodialyse » a précisé Dr Cédric Ouanekpone, chef du centre.
Malgré que le ministère de la santé ait fixé à 10.000 les frais de consultation et 20.000 la séance de dialyse, les problèmes ne manquent pas au sein de ce nouveau service qui éprouve déjà certaines difficultés.
Des mésententes avec des patients
« Il y a parfois un problème de carburant. Heureusement, nous avons reçu récemment une dotation. Parfois, nous avons des difficultés de compréhension avec des patients. Il y a aussi des difficultés en terme de matériels et de consommables » a relevé Dr Cédric Ouanekpone.
Bien que l’Etat dispose désormais d’un centre d’hémodialyse unique en son genre, un sérieux problème de personnel qualifié et spécialiste en la matière se pose. Ce centre ne compte que 10 professionnels dont un médecin. Le ministre de la Santé souhaite une sincère collaboration avec toute l’équipe médicale pour le succès du traitement des malades.