Bangui : des écoles toujours occupées par des sinistrés à l’approche de la rentrée scolaire©Droits réservés
Vue d'une salle de classe du primaire en République centrafricaine

Bangui : des écoles toujours occupées par des sinistrés à l’approche de la rentrée scolaire

Presqu’un mois après les dernières inondations à Bangui et sa périphérie, de nombreuses écoles sont toujours occupées par des sinistrés. Alors que la rentrée scolaire approche, ces personnes affectées demandent de l’aide pour la reconstruction de leurs maisons détruites avant de quitter ces écoles.

A l’école Saint-Jean, dans le 2e arrondissement de Bangui, plus de 3.000 personnes occupent encore les salles de classe. C’est depuis le 22 juillet dernier qu’elles s’y sont installées. Les responsables de ce site de sinistrés parlent de leur bonne volonté de libérer cette école. Malheureusement, ils disent manquer de tout.

Besoin d’aide financière et matérielle

« Nous sommes au nombre de 3.015 venant des quartiers Yapélé 3, Sapéké 2, Kingouma, Langbashi etc. Nous sommes prêts à libérer les lieux afin que les enfants reprennent les études. Cependant, nous avons besoin d’aide financière et matérielle. Regardez comment nos enfants dorment » a expliqué Christ Bakota, le responsable du site.

Même son de cloche du côté des 894 sinistrés qui occupent les 12 salles de classe de l’école Gnawara dans la commune de Bimbo 3. Ces derniers sont conscients de la précarité de leur situation. Cependant, ils sollicitent l’aide du gouvernement pour leur permettre de rentrer chez eux.

« Toutes nos habitations sont détruites »

« Depuis ce sinistre, nous dormons à l’école Gnawara à la merci des moustiques. Personne n’est retourné à la maison parce que toutes nos habitations sont détruites. Nous ne pouvons pas rester dans cette école jusqu’à la rentrée scolaire. Nous attendons une aide du gouvernement » s’est plainte une des sinistrés.

Des voix s’élèvent dont celles des autorités locales pour solliciter une aide d’urgence en faveur des sinistrés qui occupent l’école Plateau.

« C’est un problème qui me tient à cœur à quelques semaines de la rentrée scolaire. Nous sollicitons l’aide du gouvernement, des ONG, de la Minusca, de la Croix rouge, de toute personne de bonne volonté et des entreprises pour ces déplacés. Ils demandent des bâches pour libérer les classes » a plaidé Darius Djim, chef du quartier Plateau.

D’autres écoles sont également transformées en site de sinistrés des dernières inondations. Et ce, alors que nous sommes à moins d’un mois de la rentrée administrative des classes fixée au 15 septembre prochain.

 

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