Pour répondre aux plaintes des centrafricains quant à la dégradation des routes, le gouvernement vient de financer la réhabilitation de 50 km à travers la ville de Bangui. Certaines entreprises sélectionnées, ont déjà commencé les travaux.
Des engins de toutes sortes : tracteurs, niveleuses et rouleaux compresseurs encore appelés compacteurs, sont utilisés par l’entreprise béninoise SIGMA2 pour la réhabilitation d’une partie de l’avenue de France. Elle est chargée d’exécuter les travaux sur une distance d’environ 2 Km 400, allant du croisement Relais-Sica jusqu’au pont du marché mondial. Des passants donnent leurs avis sur le démarrage desdits travaux.
« Il y a trop de plaintes quant à l’état de cette route car les accidents y sont récurrents. Si les travaux ont démarré, ils ne doivent pas s’arrêter au niveau de la latérite mais, doivent se poursuivre jusqu’au bitumage » souhaite Junior, un conducteur de moto taxi.
Des réactions diversifiées mais la qualité exigée
Les réactions des usagers sont nombreuses et diversifiées. Cependant, elles vont dans le sens d’une satisfaction générale.
« C’est grâce au gouvernement que nous bénéficions de ces travaux. Auparavant, quand il pleuvait, nos maisons étaient inondées. Maintenant que la route est en train d’être arrangée, c’est une bonne chose » se réjouit Caleb, un riverain de l’avenue de France.
La dégradation de ce tronçon empêchait la fluidité de la circulation. Les chauffeurs qui l’empruntent, saluent l’initiative du gouvernement.
« C’était difficile de circuler ici avec les véhicules. C’est avec plaisir que nous assistons au démarrage des travaux » déclare un chauffeur au volant de sa voiture de marque RAV4.
Du Camp Kassaï dans le 7e arrondissement de Bangui en passant par le cimetière de Ndrès jusqu’au lycée Barthélemy Boganda, ce corridor est aussi en construction. Plus de 6 km de routes sont en cours de réhabilitation par l’entreprise chinoise Shianxi.
« C’est ce que nous attendons depuis longtemps. Il faut que cette route soit large, bitumée et permette le passage de trois véhicules » espère une passante qui ne souhaite pas que son identité soit dévoilée.
Les entreprises locales non compétitives
Le ministre des travaux publics, Guismala Hamza, confirme le démarrage de la réhabilitation de ces voies. Cependant, il déplore la faible participation des entreprises locales.
« Des travaux sont en cours dans la ville de Bangui. Les 50 km sont divisés pour que chaque entreprise ait un petit lot. Vous allez constater que nos entreprises locales n’ont pas de matériels pour les travaux de bitumage, excepté l’ONM » regrette Guismala Hamza, ministre des travaux publics.
Le coût de ce projet de réhabilitation d’une partie des voies publiques à Bangui est estimé à 17 milliards de francs CFA. Il comprend entre autres, la réhabilitation des avenues de France et Koudoukou. Les axes PK0-PK12, Pétévo-Pk 9, Kolongo-Mairie de Bimbo. Les rues Kongowara, Patassé, Barc, Badamassi et le prolongement de la rue en face de la tribune.