Interrogé, ce mercredi 24 août 2022, par les députés sur la crise de carburant qui perdure en République centrafricaine et l’insalubrité galopante à Bangui, le gouvernement s’est donné trois (3) semaines pour apporter une solution attendue. Le Premier ministre, Félix Moloua, et son gouvernement ont fait savoir à l’Assemblée nationale qu’ils étaient en train de travailler déjà sur les sujets évoqués.
Lors de cet exercice de questions-réponses au gouvernement, 13 députés ont pris la parole dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Selon les élus de la nation, la crise de carburant que traverse le pays depuis le mois de février affecte les activités économiques dans plusieurs régions. Le député Auguste Boukanga de Yaloké propose au gouvernement la création d’un nouveau dépôt pour le stockage des réserves de sécurité du pays. Selon le parlementaire, cela devrait permettre de prévenir de probables cas de pénuries. Certains députés ont, par ailleurs, souligné les conséquences de cette crise dans leurs circonscriptions respectives.
« La ville de Kouango, qui est à plus de 600 Km de Bangui, ne peut que subir les conséquences collatérales de cette crise de carburant qui touche la RCA. Aujourd’hui, il n’y a pas de stations-service pour desservir le centre-ville de Kouango et les villages environnants » a décrié Barthélemy Louis Marie Zoumara, député de Kouango 1.
Hydrocarbures mais aussi l’insalubrité à Bangui
Les parlementaires sont également revenus à la charge contre le maire de Bangui sur la montée de l’insalubrité dans la ville. Certains maintiennent leur demande de démission du président de la délégation spéciale qu’ils jugent incompétent. La réponse du premier ministre a été nette.
« Nous avons vu les insuffisances«
« Le maire a été nommé par décret. Nous avons vu les insuffisances et constaté qu’il y a des problèmes. Aujourd’hui, il est question d’y remédier très rapidement. D’ailleurs, pendant le séminaire gouvernemental, des directives claires ont été données au ministre de l’Administration du territoire de faire le point chaque mois » a précisé Félix Moloua.
Le chef du gouvernement promet une solution aux préoccupations de la Représentation nationale dans un intervalle d’un mois. Selon lui, tout est mis en œuvre pour apporter une solution durable à la crise d’hydrocarbures mais aussi à l’insalubrité dans la ville de Bangui.
« Les contacts que nous avons pris, nous permettent de nous focaliser sur un début de solution. Nous avons fait tous les arrangements techniques et financiers. Maintenant, nous attendons que les résultats nous parviennent. Donnez-nous trois semaines à un mois » a promis le chef du gouvernement.
De fortes attentes des promesses du Premier ministre
Certains élus de la nation se disent confiants quant aux promesses faites par le premier ministre qui, selon eux, est un homme avisé.
« Je suis persuadée par les promesses faites par le premier ministre qui est un expérimenté. Il a été ministre du Plan et de la Coopération. Il nous a donné un délai de trois semaines. Nous attendons de voir la faisabilité parce qu’il faudrait qu’il joigne l’acte à la parole » a déclaré Bernadette Gambo Souaninzi, député de Bossangoa 3.
C’est la deuxième fois que le gouvernement Moloua est interpellé par l’Assemblée nationale. Il s’agit d’une tradition parlementaire pour le contrôle de l’action gouvernementale.
Centrafrique : vers un début de solution à la crise de carburant ?