Centrafrique : l’insécurité reprend de plus belle à Batangafo et dans sa périphérie©Droits réservés
Des éléments d'un groupe armé opérant dans le Nord et le Nord-ouest de la république centrafricaine

Centrafrique : l’insécurité reprend de plus belle à Batangafo et dans sa périphérie

A l’instar de certaines localités de la République centrafricaine, Batangafo et ses environs ne sont pas exempts de la montée de l’insécurité. Des braquages et des violences sont perpétrés sur des civils par des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Face à cette terreur, les habitants de Batangafo et de sa périphérie demandent l’augmentation de l’effectif des Forces armées centrafricaines (Faca) pour leur protection.

D’après les témoignages recueillis auprès des habitants de Batangafo, cela fait un an que des villageois qui avaient intégré la rébellion de la CPC, commettent des exactions sur les populations civiles. Selon ces mêmes sources, les agressions à mains armées sont fréquentes entre Batangafo et Bouca précisément dans les villages Tounda, Garo, Bolom, Gbadènè et Bongoro. Des hommes armés y opèrent en mode coupeurs de route. Ils braquent les passants et prennent le maquis au passage des Forces de défense.

L’axe Batangafo-Bouca, un couloir de la mort

Le lundi 29 août 2022, ces assaillants ont intercepté trois conducteurs de motos taxis au village Bolom alors qu’ils se rendaient à Bouca pour s’approvisionner en produits vivriers. Les malfrats ont pris deux des trois motos ainsi que de l’argent avant de laisser partir leurs victimes. Quelques heures plutôt, d’autres hommes armés ont pillé des cultivateurs au village Tounda à 7 km de Batangafo. Le bilan fait état de téléphones portables, de lampes torches, des boomers et une somme de 70.000 francs CFA emportés.

L’augmentation de l’effectif des FACA souhaitée

Vu l’intensité de ces exactions, les autorités de Batangafo ont tenté, sans succès, de ramener les malfrats à la raison. Ils ont été sensibilisés sur le désarmement volontaire mais ces derniers ne sont pas d’avis, craignant leur « arrestation après la restitution de leurs armes », selon une source locale. Ainsi, les habitants de Batangafo et ses environs réclament l’augmentation de l’effectif des Faca. Ceci, pour assurer leur sécurité, faciliter la libre circulation des personnes et des biens et permettre le ravitaillement de leurs localités en produits de première nécessité.

 

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