L’Assemblée nationale a voté, ce mercredi 31 août 2022, par acclamation la loi interdisant la traite des personnes en République centrafricaine. Cette loi va permettre aux autorités de poursuivre et condamner tout acte lié à l’exploitation de personnes dans le pays. Ce dispositif juridique prévoit une peine allant de 5 à 10 d’emprisonnement contre les auteurs de cette pratique.
La loi interdisant la traite des personnes a été adoptée, par acclamation, après un débat en plénière. Le texte permet désormais d’effacer le nom de la République centrafricaine sur la liste des pays n’ayant pas encore un cadre légal pour lutter contre la traite des êtres humains.
« Il existe plusieurs formes de traites des personnes »
« Il y a plusieurs formes de traites des personnes chez nous en RCA. Par exemple, dans la Lobaye, les minorités pygmées travaillent tout au long de la journée pour gagner un maigre salaire à la fin. La présence des enfants dans les groupes armés est aussi une forme de traite des humains », a expliqué le député Brice Kevin Kakpayen, président de la commission Textes et lois à l’Assemblée nationale.
De son côté, le gouvernement, porteur dudit projet de loi, se félicite de ce nouveau cadre permettant de lutter contre cette pratique.
« Dorénavant, tous ceux qui seront coupables de traite des personnes, de maltraitance et de violence de toutes sortes sur des personnes seront poursuivis par la loi. On doit rompre cette barrière et faire en sorte que la justice s’implique dans cette question », a prévenu la ministre des Affaires sociales, Marguerite Ramadan.
Il appartient maintenant au Chef de l’Etat de promulguer cette loi afin de permettre aux magistrats de s’en approprier. Et selon la loi, la promulgation entre directement en vigueur 15 jours après son adoption.
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