Le préavis de grève des centrales syndicales, déposé sur la table du gouvernement au début septembre, n’a pas duré. Les responsables syndicaux sont revenus sur leur décision. Ceci, en faveur des pourparlers entamés sur l’initiative de l’Assemblée nationale. L’une des revendications des fonctionnaires de l’Etat reste l’augmentation des salaires.
Les revendications sociales des travailleurs du secteur public ne datent pas d’aujourd’hui. Cela fait plusieurs mois que les centrales syndicales sollicitent des discussions avec le gouvernement sur plusieurs points. Il s’agit entre autres, de la mise en application des statuts particuliers des enseignants, des agents de la santé, la modernisation de l’administration, l’augmentation des salaires.
Le lundi 4 septembre 2022, les responsables des centrales syndicales ont déposé un préavis de grève sur la table du gouvernement. Ils envisageaient d’entrer en grève de 8 jours après expiration du délai. Vu que le gouvernement n’a pas immédiatement réagi, et pour éteindre le feu, l’assemblée nationale s’est vue obligée de convoquer les deux parties en présence à savoir : le ministère du travail et les centrales syndicales pour leur exiger le dialogue. Les responsables syndicaux se félicitent de cette initiative.
Les négociations suspendent le préavis de grève
« Un préavis de grève, n’est pas la grève. C’est une possibilité offerte aux syndicats de mettre la pression sur le gouvernement afin de discuter des questions importantes qui concernent la vie des travailleurs. La mise en application des statuts des corps préfectoraux, l’augmentation des salaires etc. Quand vous commencez à négocier, le préavis de grève n’a plus sa raison d’être » a expliqué Firmin Zoh-Ponguélé, Secrétaire général du Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC).
Pour sa part, le gouvernement promet de poursuivre les pourparlers avec les mécontents afin d’en dégager une solution.
« Nous nous sommes entendus »
« C’est une expression. Ils ont voulu tirer la sonnette d’alarme pour dire qu’ils sont là. Ce faisant, on ouvre la porte et on échange. Quand il y a un problème, il y a une solution en face et, il n’y a pas de gravité. Nous nous sommes entendus » a affirmé Annie Michelle Mouanga, ministre du Travail.
Ce dialogue social entre les deux parties a débuté le vendredi 09 septembre. La Représentation nationale met en garde le gouvernement quant au respect des engagements afin d’éviter d’éventuels remous sociaux.
« Nous allons suivre l’évolution de la situation. Si à un moment donné, il venait à avoir des points de blocage, nous allons faire usage d’un levier, qui est entre nos mains, qui est le contrôle de l’action gouvernementale » a précisé Evariste Ngamana, premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Le préavis de grève des travailleurs centrafricains, lancé début septembre, est suspendu provisoirement en attendant la suite des pourparlers.