Plus de deux (2) semaines après la mise en place de la constituante chargée de rédiger le projet d’une nouvelle constitution, le président de la République, par un décret signé le 12 septembre 2022, confirme le choix des membres. Au total, 53 personnes issues de la majorité, d’une partie de l’opposition démocratique et de la société civile composent ce comité chargé de rédiger la nouvelle Constitution.
Face à la contre-attaque de ses détracteurs sur sa volonté de rédiger une nouvelle Constitution, le président Faustin Archange Touadéra se montre jusqu’au-boutiste. Après le décret créant le comité, vient le tour de la mise en place de la constituante. 53 personnes selon leurs entités y sont désignées. Il s’agit, notamment de six (06) ministres, représentant les pouvoirs publics, sept (7) représentants de l’Assemblée nationale. La majorité présidentielle et une partie de l’opposition démocratique compte chacune, quatre (4) délégués au sein du comité. Aurélien Simplice Zingas, Cyriaque Gonda, Kevin Kpéfio et Joseph Dounia représentent l’opposition. Cependant, la société civile détient le record avec 10 représentants.
Même si des voix ne cessent de dénoncer la volonté du chef de l’Etat à vouloir se maintenir au pouvoir, le gouvernement, lui, soutient que la constitution actuelle ne répond plus aux réalités de l’heure. Selon le programme, les membres dudit comité seront installés ce 14 septembre 2022 à l’Assemblée nationale.
La Cour constitutionnelle dans le viseur des pro-pouvoirs
Déjà, une frange de l’opposition, regroupée dans une plateforme dénommée « Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 », a saisi la Cour constitutionnelle pour l’annulation du décret mettant en place le comité chargé de rédiger cette nouvelle constitution. Jusqu’à présent, la décision de ladite cour est attendue.
En rappel, jeudi et vendredi derniers, des jeunes se réclamant soutiens du régime de Bangui, ont manifesté devant la Cour constitutionnelle pour exiger la démission du président ainsi que des autres juges. Car d’après les manifestants, les sages de cette haute institution sont proches de certains leaders de l’opposition. Lesquels militent en ce moment contre le projet de la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale en République centrafricaine.
Centrafrique : F. A. Touadéra met en place le comité de rédaction d’une nouvelle constitution