Face à la demande croissante sur le marché local et en vue de contrer les spéculations autour des prix, le gouvernement centrafricain a décidé de libéraliser l’importation du sucre en République centrafricaine. Une décision prise durant le Conseil des ministres tenu, le 08 septembre dernier à Bangui. Toutefois, avec la liquidation de la Sucrerie centrafricaine (Sucaf), le gouvernement incite les entreprises à se lancer dans la production de cette denrée pour bénéficier des mesures préférentielles.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 08 septembre dernier, en juillet 2022, le ministère du Commerce et de l’Industrie avait attribué des autorisations d’importation du sucre à certains opérateurs économiques. Ceci, en vue de faire face à la forte pénurie sur le marché et barrer la route aux nombreuses spéculations autour du prix. Cependant, selon le gouvernement, cette mesure n’a pas changé la situation.
« D’autres font entrer le sucre sans autorisation »
« Des autorisations d’importation du sucre ont été délivrées à certains opérateurs économiques pour leur permettre d’approvisionner le marché national. Malheureusement, beaucoup ne les utilisent pas, créant parfois des pénuries et des hausses de prix sur le marché national. Tandis que d’autres font entrer le sucre sans autorisation » a fait savoir Maxime Balalou, ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement.
Ainsi, pour contourner le monopole détenu par la Sucaf, le conseil a décidé de libéraliser l’importation du sucre en République centrafricaine.
« On ne peut plus limiter les importations en l’état actuel»
« Le Conseil, tout en rappelant qu’avec la liquidation de la Sucaf, a demandé qu’il faut libéraliser l’importation du sucre. On ne peut plus limiter les importations en l’état actuel des choses. Les entreprises qui vont se lancer dans la production du sucre vont bénéficier, quant à elles, des mesures préférentielles conformément aux dispositions légales en la matière » a renchéri Maxime Balalou.
Le besoin de la consommation locale en sucre est estimé à plus de 60.000 tonnes par an. La production locale étant loin de satisfaire le besoin, après la liquidation de l’unique société de production, le gouvernement a donc autorisé cette importation en vue de combler la différence.
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