Après une semaine de cessation d’activités, les avocats, notaires et huissiers de justice ont repris leurs activités le lundi 26 septembre 2022. Ils ont suspendu leur mécontentement et vont assister désormais à toutes les audiences. Un soulagement pour les requérants.
A la Cour d’appel de Bangui, avocats, huissiers de justice et notaires, certains dans leurs toges, se sont massivement présentés pour assister aux audiences dès le début de cette semaine. Le Barreau s’est tenu au strict respect de son calendrier.
« Il était inévitable que nous reprenions les activités. C’était un sit-in. Mais celui-ci ne pouvait pas rester indéfiniment. Nous avions un calendrier selon lequel, nous avions observé notre grève du 19 au 23 septembre 2022. Du 19 au 22, nous avons fait le sit-in à proprement parler et, comme nous avons fini, c’est ainsi que nous avons repris le 26 septembre 2022 » a expliqué Michelle Séphora Dibert, avocate à la Cour d’appel de Bangui.
Les usagers venus suivre leurs affaires reportées ou suspendues à cause de cette grève, sont tous contents avec cette reprise des audiences.
« Je suis très content car ils doivent prendre leurs responsabilités. S’ils ne travaillent pas, le pays ne peut pas avancer. C’est quand ils travaillent que les gens auront peur de faire ce qu’ils veulent, de commettre les viols. Parce qu’ils savent que la justice va les rattraper » s’est réjoui Kouach Bakoua, venu pour une affaire de terrain, longtemps reportée.
Du côté du Tribunal de grande instance de Bangui, quelques avocats et huissiers de justice ont également repris leurs activités. Les plaignants se réjouissent également de cette reprise.
« C’est bien parce qu’ils ont repris et c’est pour l’intérêt du pays. C’est un danger si les audiences ne se tiennent pas. Cela freine le développement de notre pays » s’est réjoui Daniel Kouda, un requérant.
Plusieurs plaignants se sont présentés à la Cour d’appel de Bangui pour prendre part aux audiences. Mais celles-ci sont reportées à cause de l’indisponibilité de la salle.
Les avocats, notaires et huissiers de justice avaient suspendu leurs activités pour une semaine, le 19 septembre dernier, afin de protester contre ce qu’ils qualifient d’acharnement contre les institutions judiciaires de la République.