Centrafrique : la CPS annonce l’arrestation d’un commandant des Faca pour crimes contre l’humanité©Droits réservés
Vianney Semndiro, officier des Forces armées centrafricaines

Centrafrique : la CPS annonce l’arrestation d’un commandant des Faca pour crimes contre l’humanité

Une semaine après l’arrestation de Vianney Semdiro, la Cour pénale spéciale (CPS) a publié, ce vendredi 30 septembre 2022, un communiqué pour annoncer sa mise en examen. Cet officier des Forces armées centrafricaines (Faca) est poursuivi par la CPS pour crimes présumés contre l’humanité. Une satisfaction pour les organisations de défense des droits de l’Homme.

Selon un communiqué de presse de la Cour pénale spéciale, rendu public ce vendredi 30 septembre 2022, Vianney Semndiro, officier supérieur des Forces armées centrafricaines, est inculpé pour crimes contre l’humanité. Il est soupçonné de meurtres, disparitions forcées commis entre 2009 et 2013 à Bossembélé dans l’Ombella-Mpoko.

Interpellé le 23 septembre 2022 suite à un mandat de la Cour pénale spéciale, tribunal hybride chargé de juger les crimes commis sur le territoire centrafricain depuis 2013, cet officier, ancien proche de l’ex président François Bozizé, est mis en examen, le lundi 26 septembre et détenu dans une prison de la capitale centrafricaine.

Les faits reprochés à ce gradé des Faca remontent entre 2009 et 2013. Vianney Semndiro aurait détenu arbitrairement, exécuté et torturé des prisonniers alors qu’il était à la tête de la prison de Bossembélé, située à 157 Km au Nord-ouest de Bangui. Il rejoint ainsi la longue liste des personnes arrêtées et écrouées par la Cour pour des graves crimes en lien avec la crise militaro-politique en République centrafricaine. Une arrestation saluée par Amnesty international.

« Nous sommes satisfaits que la CPS s’intéresse à ces faits »

« Depuis des années, Amnesty international avait travaillé sur de graves violations des droits de l’Homme qui s’étaient déroulées dans des lieux de détention dans la ville de Bossembélé. Parmi les faits documentés, on note des détentions arbitraires en violation de toutes les règles. Des personnes battues, torturées et certaines exécutées. Dans ce cadre, nous sommes satisfaits que la CPS s’intéresse à ces faits » s’est réjoui Abdoulaye Diarra, chercheur Afrique centrale et Afrique de l’Est à Amnesty international.

L’arrestation de Vianney Semndiro intervient alors que le verdict de la Cour pénale spéciale sur le procès du massacre de près de 40 civils en mai 2019 à Koundjili et Lemouna dans l’Ouham-Pendé est attendue le 31 octobre 2022.

 

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