Un dialogue politique entre le gouvernement centrafricain et l’Union Européenne s’est tenu ce 05 octobre 2022 à Bangui. Occasion pour le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, de plaider pour le renforcement du secteur économique. Demande prise en compte par l’Union Européenne qui s’est, aussitôt, engagée à soutenir le pays à hauteur de plus de 172 millions d’euros, soit plus de 112 milliards de francs CFA.
En décembre 2021, l’Union européenne a annoncé la suspension temporaire de la formation des Forces armées centrafricaines (FACA) à travers l’EUTM, puis son aide budgétaire au profit du gouvernement. Elle a justifié sa décision par la présence des paramilitaires russes de Wagner aux côtés de l’armée nationale. Si la tension perdure entre l’Union Européenne et le gouvernement centrafricain, c’est l’occasion pour les deux partenaires historiques de régler leurs différends. D’où le plaidoyer des autorités centrafricaines pour un renforcement du secteur économique.
Le relèvement économique au centre des préoccupations
« Je voudrais saisir cette opportunité pour saluer le renforcement de notre partenariat avec l’Union européenne sur les questions de paix, de sécurité, promotion de la démocratie et plaider pour plus d’attention aux défis du relèvement économique et du développement du secteur productif » a déclaré Faustin-Archange Touadéra, président centrafricain.
Même si les discussions ont été menées à huis-clos, le chef de la délégation de l’Union Européenne en République centrafricaine a annoncé des nouveaux engagements dans le cadre de cette coopération.
« Nous sommes toujours engagés »
« Il y a un nouveau programme de soutien d’environ 172 millions d’euros. Cette somme a été allouée à la République centrafricaine jusqu’à la revue qui se tiendra en 2024. Et donc, nous sommes toujours engagés à soutenir trois (03) secteurs prioritaires, notamment la paix, la sécurité et justice-gouvernance » a fait savoir Douglas Carpenter, ambassadeur de l’Union Européenne en République centrafricaine.
A en croire le diplomate européen, l’éducation, la santé voire le changement climatique font également partie des secteurs visés par ce partenariat. Toutefois, aucune information n’a fuité sur les discussions concernant la levée de la suspension de l’aide budgétaire. D’après nos informations, les deux parties s’engagent, malgré tout, à travailler dans la transparence afin de garantir et préserver leur partenariat.
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