« Le bureau politique réaffirme avec force que le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) n’a pas de représentant au sein du gouvernement, comme se plait à le vendre à la presse le régime illégal du Président réélu François Bozizé. Pascal Koyamene est dans ce gouvernement en son nom propre et à titre personnel ». C’est la substance d’un communiqué de presse rendu public le 23 avril dernier par le bureau politique de ce parti.
Le communiqué désavoue ainsi Pascal Koyamene qui a rejoint week-end dernier le gouvernement de Touadéra 3. Il fait suite aux nominations contestées par l’opposition de Pascal Koyamene du RDC et de Michel Mandaba du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), au sein de ce gouvernement.
« Le bureau politique du RDC tient à préciser qu’il ne reconnait pas les résultats des élections groupées de 2011, dont il demande l’annulation et la reprise », indique encore le communiqué qui précise qu’il s’agit « d’un débauchage que le parti dénonce avec véhémence. Cela traduit la volonté inébranlable du régime au pouvoir à affaiblir l’opposition démocratique nationale en vue de la détruire. Il témoigne de son désir de tromper une fois de plus l’opinion nationale et internationale, pour faire croire à un gouvernement de large ouverture ».
Le même communiqué souligne que « les agissements de Koyamene sont constitutifs d’une indiscipline caractérisée et de trahison. Ils l’exposent aux sanctions prévues par les statuts et le règlement intérieur du parti ».
Le bureau politique n’a pas manqué d’inviter ses cadres et militants à la « vigilance pour ne pas tomber dans les pièges du débauchage du régime illégal au pouvoir ».
A titre de rappel, samedi dernier le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011), avait invité ses deux cadres « égarés » à s’expliquer de leurs actes qualifiés de « trahison », devant leur parti respectif.
Cette crise politique intervient au moment où les députés de la cinquième législature de la République Centrafricaine sont convoqués par un décret présidentiel, en session extraordinaire du 03 au 18 mai prochain. Ces élus de la nation mettront en place le nouveau bureau de ladite institution, ainsi que les groupes parlementaires.
Signalons que les recours en annulation formulés par certains candidats auprès de la Cour constitutionnelle, sont en train d’être examinés, en ce qui concerne exclusivement les contentieux électoraux du deuxième tour des législatifs. En revanche, les résultats de certaines circonscriptions sont annulés, pour les députés élus du premier tour de janvier dernier.