Les incendies liés au stockage désordonné du carburant continuent de semer la désolation dans des familles. Deux maisons du quartier Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement sont parties en fumée, lundi 21 novembre.
Ce lundi 21 novembre, aux environs de 10 heures du matin, des cris et appels au secours ont alerté les habitants du quartier Békabanga, appelé aussi Ouham-Pendé, à Boy-Rabe dans le 4e arrondissement de la capitale centrafricaine. Deux maisons ont pris feu et ont été réduites en cendres après la vaine tentative d’éteindre les flammes. Selon des témoins interrogés par Radio Ndeke Luka, l’incendie est causé par près d’une dizaine de fûts d’essence stockés dans un couloir réduit qui sépare les deux habitations.
Les flammes ont débuté dans la maison d’un commerçant de carburant, absent de son domicile au moment du drame. En raison de la proximité immédiate de sa maison avec une autre, les feux ont atteint la maison voisine. Un sujet préoccupant pour les autorités locales qui déplorent le non-respect des consignes sécuritaires par les vendeurs illégaux du carburant dans ce quartier.
« Le carburant doit être stocké à la station »
« Il passait avec ces fûts dans mon quartier. Les habitants avaient réagi parce que c’était la deuxième fois qu’il amenait ces fûts d’essence. Je lui ai demandé de les faire sortir. Il n’était pas d’accord et m’a répondu que c’est avec ce commerce qu’il s’occupe de sa famille. Il s’est entêté. Mais pour nous, le carburant doit être stocké à la station-service et non au quartier » a martelé Mariam Ibrahim, chef du quartier Dédéngué 1, voisine des lieux du drame.
Pour la direction de la protection civile, les responsabilités sont partagées dans ce cas d’incendie entre la population et les autorités locales. « Il s’agit des fûts de carburant stockés dans des conditions anarchiques qui ne respectent aucune norme. La population doit savoir que la responsabilité de sa sécurité lui incombe d’abord et ensuite aux autorités. Quand des gens amènent des fûts d’essence, il faut qu’elle les signale aux autorités locales et que cela soit interdit » a réagi Thomas Dimassé, directeur général de la protection civile.
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Certains habitants, témoins du drame, regrettent que l’équipe des sapeurs-pompiers soit arrivée sur les lieux 30 minutes après le déclenchement des flammes qui ont tout consumé. Des incendies provoqués par le stockage anarchique du carburant sont devenus fréquents ces derniers jours à Bangui. L’inquiétude pourrait être grande en cette saison sèche qui commence.
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