Face à la recrudescence des attaques contre les positions des FACA, l’insécurité grandissante et la crise des hydrocarbures, les élus de la Nation ont interpellé le premier ministre, Félix Moloua, le mercredi 21 décembre 2022.
Les parlementaires ont interrogé Félix Moloua sur le colis piégé dont a été victime, Dmitri Sytiy, directeur de la maison russe à Bangui, les multiples attaques des rebelles contre l’armée nationale, le bombardement de la cellule coton à Bossangoa dans l’Ouham, les prises d’otages dans la Vakaga et dans la Nana-Mambéré, les incendies dans la ville de Bangui, la crise des hydrocarbures et le prix exorbitant des titres de séjour variant de 500 à 600 mille francs CFA.
Durant plus de 4 heures, les députés qui se sont succédé à la tribune, ont, tour à tour, évoqué ces sujets qui font aujourd’hui l’actualité en République centrafricaine. Cependant, la plupart des préoccupations ont convergé vers la résurgence de l’insécurité dans l’arrière-pays.
Exactions des rebelles
« Dans la commune de Samba-Baïdou, une zone minière à Bria, il faut que les habitants aillent au chantier ou au champ pour avoir leur pitance. Mais sur l’axe Ayigbando-Mouka, les rebelles sont présents. Récemment, un commerçant a été tué sur sa moto, ses marchandises emportées et l’engin incendié. Ils apparaissent souvent pour racketter la population ou les commerçants. Après avoir emporté assez d’argent, ils reviennent s’imposer aux commerçants et aux collecteurs cinq ou dix jours après, tenaillés par le fait » a dénoncé Max Sylvain Balénda, député de Bria 1 dans la Haute-Kotto.
Devant la répétition des attaques, ces derniers temps, certains députés pensent pour leur part que c’est à l’armée de monter à l’assaut.
Passer à l’offensive
« La meilleure défense, c’est l’attaque. Chaque fois, ce sont les rebelles qui attaquent les positions des FACA dans tel lieu ou telle localité. Les FACA ne les poursuivent pas. Les rebelles sont repoussés et, quelque mois après, ils reviennent sur leurs pas. Pourquoi les FACA, quand elles repoussent les rebelles, ne se cantonnent pas sur place pour les empêcher de revenir et s’en prendre à la population ? » s’est interrogé Joseph Ngoïta, député de Moungoumba.
En réponse, le chef du gouvernement a déploré le fait que la convocation des élus du peuple ne lui a pas permis de se préparer conséquemment. Toutefois, il a rassuré que les Forces armées centrafricaines et leurs alliés travaillent pour le rétablissement de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
« Du terrorisme »
« La question du colis piégé, c’est le premier du genre. C’est du terrorisme et il faut qu’il y ait une enquête. C’est un danger. C’est une question de sécurité, de notre sécurité. Il est question d’attirer l’attention de tous les Centrafricains pour que nous soyons vigilants pour dénoncer, passer les informations afin de permettre au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires » a promis Félix Moloua, premier ministre.
Le chef du gouvernement a promis de revenir devant les représentants du peuple avec des réponses plus édifiantes.