En Centrafrique, les rumeurs n’épargnent aucune localité. Celles-ci sont généralement à la base de la détérioration du tissu social. Pour combattre cela, les autorités locales s’investissent à travers les sensibilisations en vue de minimiser son impact dans leurs communautés. Tel est l’exemple de Mahamat Abdoulaye, chef de quartier Mamapika dans le 3èmearrondissement de Bangassou. Il partage son expérience avec la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
Dans votre localité, faites-vous régulièrement face aux rumeurs ou à la désinformation ?
«Effectivement. Ces rumeurs sont fréquentes dans la localité. C’est notre quotidien et cela entraîne souvent des problèmes dans notre communauté. C’est l’un des défis auxquels nous faisons face et nous essayons avec nos moyens de maintenir la cohésion dans notre quartier. »
Quelle attitude adoptez-vous face aux rumeurs ?
« D’abord, je vérifie l’information auprès de celui qui me l’a donnée. J’échange avec lui pour être sûr de ce qu’il dit. Ensuite, si l’information n’est finalement pas bonne, j’appelle mes administrés lors d’une réunion pour leur donner les vraies informations. J’en profite pour attirer continuellement l’attention de la population sur les risques de la désinformation. Il ne faut pas que les gens se laissent entraîner par les fausses nouvelles et les discours de haine. Le message c’est qu’il faut vérifier d’abord l’information avant de la propager. »
Comment appréciez-vous la campagne de lutte contre la désinformation de Radio Ndeke Luka à Bangassou ?
« Ce qui est vrai, Radio Ndeke Luka vérifie toujours ses sources. Si les messages de haine sont écartés sur toute l’étendue de notre territoire, ce sera une bonne chose. Cette station œuvre pour réduire ces discours de haine au sein de la communauté. »
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.