La route qui relie les villes de Berberati et Nola connaît une dégradation très avancée depuis quelque temps. Les usagers s’en plaignent.
Des grands trous sur ce tronçon ne facilitent pas la circulation des usagers. Inquiets, ces derniers demandent au gouvernement la réhabilitation pour réduire les accidents de la route.
Emprunter l’axe Berberati-Nola, distant de 137 Km, relève d’un véritable parcours du combattant. A cause de la dégradation avancée de la route, les usagers doivent passer des heures voire des jours pour arriver à destination. A la gare routière de Nola, un chauffeur de camion vient de traverser ce calvaire.
« La route n’est pas bonne »
« Nous avons quitté Berberati avant-hier. Nous avons dormi à Bania puis à Barando. C’est aujourd’hui que nous sommes arrivés. Nous avons roulé tout doucement parce que la route n’est pas bonne. Nous demandons au gouvernement de réparer cette route » déplore Ibrahim, un chauffeur de camion.
Cette dégradation de route a un impact non seulement sur les activités de certains usagers mais aussi sur leur santé. Un conducteur de mototaxi témoigne.
« A cause des trous sur la voie, lorsque nous embarquons un client, il se plaint comme nous aussi. C’est même pour cela que beaucoup de conducteurs de taxi-moto souffrent de la hernie. On enregistre également de nombreux cas d’accidents de circulation » fait savoir Eléazar, un conducteur de mototaxi.
Le service préfectoral des travaux publics de la Sangha Mbaéré, quant à lui, accuse certaines sociétés forestières œuvrant dans la zone.
Non-respect des cahiers des charges
« C’est la société SEFCA qui devrait entretenir les pistes reliant Bambio, Mambéré et Berberati. La société Groupe Rougier, quant à elle, devrait entretenir le tronçon Yamando – Nola. Une partie de Lopo en allant vers Bayanga et Salo devrait être réfectionnée par la société SESAM. La plupart de ces sociétés forestières ne sont plus fonctionnelles malgré le fait que certaines aient bénéficié du carburant que le gouvernement avait donné. Du coup, c’est un problème » regrette Armand Lionel Issa Gbabia, chef de service préfectoral des travaux publics de la Sangha Mbaéré.
Le chef de service préfectoral déplore le manque d’équipements pour le fonctionnement de son service car c’est depuis 2008 que cette voie n’est pas réhabilitée. Selon des sources locales, les quelques camions qui empruntent l’axe Berberati-Nola ont revu à la hausse les tarifs de transports passant de 2000 à 3500 voire 4.500 francs CFA.