A l’approche du nouvel an, les mises en garde se multiplient contre les tirs d’armes pendant la nuit de la St Sylvestre. L’État-major des Armées et le ministère de la sécurité publique préviennent que des mesures fortes seront employées contre les auteurs de ces actes.

Depuis plus d’une décennie, le réveillon de la St Sylvestre a toujours été marqué par des tirs d’armes de tous calibres à Bangui et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Ces coups de feu ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes atteintes par balles perdues.

Pour  les autorités centrafricaines, ce phénomène constitue un trouble à l’ordre public et un danger pour la population. Afin de prévenir de nouveaux dégâts, l’État-major des Armées met en garde les auteurs de ces actes et annonce des mesures fortes.

Interdiction formelle

« Il a été donné de constater que certaines personnes malintentionnées s’organisent pour troubler la quiétude de la population lors des réveillons de Noël et de nouvel an avec les armes qu’elles détiennent souvent irrégulièrement« , a dénoncé le général Zéphirin Mamadou, Chef d’État-major des Armées dans un communiqué.

« Devant cette situation, l’État-major des Armées dans l’exécution de ses missions régaliennes tient à rappeler à toutes les populations centrafricaines ainsi qu’aux militaires, gendarmes et policiers voire les paramilitaires qu’il est formellement interdit de faire usage des armes et engins explosifs tels que les pétards pour manifester leur allégresse pendant cette période », a-t-il mis en garde.

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Plusieurs fois, des appels de ce type sont restés lettre morte et les tirs d’armes ont retenti dans toute la capitale pendant la St Sylvestre. Pour cette année, le haut commandement militaire indique que des mesures seront prises contre les récalcitrants.

Sanctions sévères

« A cet effet, l’État-major prendra toutes les dispositions nécessaires pour traquer dans toute la ville de Bangui et ses périphéries, tout contrevenant à travers une grande mobilisation des Forces de défense et de sécurité préparées pour cette circonstance. Toute personne appréhendée en violation de cette disposition sera sanctionnée sévèrement c’est-à-dire traduit devant les conseils de discipline ou d’enquête pour les Forces de défense et sécurité pour radiation et pour les civils leur traduction devant la justice », a prévenu le Général Zéphirin Mamadou.

Au département de la sécurité publique, l’heure est également au rappel des règles de discipline. Le ministre de la sécurité publique, Michel Nicaise Nassin annonce, de son côté, des patrouilles des forces de sécurité dans les quartiers.

Pas de crépitements d’armes

« Nous ne voulons pas de crépitements d’armes, surtout pendant le réveillon du nouvel an. Là où on entendra ces crépitements, l’équipe de patrouilles s’en chargera personnellement et l’auteur sera arrêté. On cherchera à savoir s’il s’agit d’un intrus ou d’un habitant de Bangui. Nous voudrions que tout le monde soit en paix. Tout le monde doit trouver sa nourriture quotidienne comme la loi le demande », a averti Michel Nicaise Nassin.

A la clôture de la 2^e session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022, le président de l’Assemblée nationale a, dans son discours, insisté sur la nécessité de barrer la route aux multiples tirs d’armes à Bangui et en provinces pendant la nuit de la St Sylvestre. Il a demandé au chef du gouvernement et aux autorités concernées de prendre des mesures nécessaires pour assurer la quiétude de la population.

Pour réussir ce pari, les autorités demandent à la population de dénoncer aux militaires, gendarmes et policiers, qui sillonneront les arrondissements de Bangui et sa périphérie, les personnes détentrices des armes voire des engins explosifs en fournissant discrètement des informations sur celles-ci.

A écouter : Quels sont les auteurs des tirs d’armes de guerre durant la nuit de la St Sylvestre ?