Après presque un mois de cessation d’activités à la suite d’une attaque à la bombe, l’usine d’égrenage du coton de Bossangoa est de nouveau opérationnelle. Les machines ont redémarré au grand bonheur des cotonculteurs.
L’usine d’égrenage du coton de Bossangoa (Ouham) a repris ses activités dans la journée du mercredi 21 décembre 2022. La remise en marche des machines a été possible grâce aux efforts de l’équipe technique de l’Office national du coton et du gouvernement centrafricain.
Même s’il y a encore des travaux à faire sur les machines, le jour de la reprise, l’usine a égrené deux balles de fibre de coton, emballées et prêtes pour la vente. Cette reprise des activités est une bouffée d’oxygène pour les cotonculteurs qui n’ont pas d’autres sources de revenus que cette culture de rente.
Fière pour la reprise
« Je suis vraiment fière pour notre usine de Bossangoa qui a repris ses activités. Je remercie le gouvernement qui pense toujours à la population surtout les producteurs de Bossangoa avec la reprise de cette usine » s’est félicitée Marie Hélène, une productrice de coton à Bossangoa.
Ce même sentiment est partagé par le personnel de l’Office national du coton. Un gardien qui travaille dans cette société depuis plus d’une dizaine d’années, témoigne.
Une grande joie
« C’est grâce à cette usine que nous avons de l’argent pour payer la scolarité de nos enfants. Nous garantissons également la santé de notre famille grâce à cette usine. Cela nous permet de nous occuper de nos parents. C’est une grande joie pour moi et mes collaborateurs aussi » a fait savoir Michelin Inamna, un gardien.
Francis Mongaï, président de l’Union nationale des producteurs de coton de Centrafrique, appelle les cotonculteurs de Bossangoa et ses environs à faire la récolte.
« Je demande aux cotonculteurs de Kaga-Bandoro, Sibut et ceux de l’Ouham-Pendé de commencer la récolte de leur coton. L’usine d’égrenage est déjà en marche » a-t-il lancé.
Dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022, un aéronef, dont on ignore encore la provenance, a largué une bombe sur l’usine d’égrenage du coton de Bossangoa. L’appareil visait selon des sources militaires, une base des Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes, installée dans la concession de l’usine. L’attaque avait provoqué l’arrêt des machines et causé d’énormes dégâts matériels sur les installations de l’usine.