Depuis l’annonce de l’augmentation des prix des produits pétroliers par le gouvernement, il y a du carburant disponible à la pompe. Les interminables queues ont disparu et l’approvisionnement se fait sans difficultés.
La plupart des stations-service de la capitale centrafricaine ont rouvert et distribuent le carburant à longueur de journée. Contrairement aux jours précédant l’augmentation des prix à la pompe, toutes les longues files ont disparu mais les clients se présentent à compte-gouttes. Pour certains, le faible engouement dans ces stations-service s’explique par la hausse du prix du carburant à la pompe.
Importante quantité
« Les clients ne se bousculent pas à cause de l’augmentation du prix. Nous avons une importante quantité de carburant mais les clients se plaignent de cette augmentation qui, selon eux, ne leur permet pas de venir s’approvisionner à la pompe », explique Dalia, une pompiste à la station Tradex du 4e arrondissement.
Au centre-ville, Gustave, un chauffeur de mototaxi, vient de prendre 2 litres d’essence pour la journée dans une station-service.
« J’ai vu qu’il n’y a personne ici. C’est pourquoi j’y ai fait un crochet pour prendre du carburant. J’ai payé 2 litres à 2.600 francs CFA. Auparavant, le litre était à 865 francs et il y avait plein de clients. Mais avec ce nouveau prix, beaucoup de conducteurs préfèrent prendre le carburant au bord de la route à 1.200 francs le litre », remarque Gustave.
Partout dans la capitale centrafricaine, la situation est identique.
A la station Total de Bimbo, le seul client qui est venu remplir le réservoir de sa Toyota Land-cruiser n’est pas étonné.
« C’est fort ! »
« J’ai vu qu’il n’y avait pas d’encombrement et je me suis servi à temps. J’ai constaté que les clients ont fui parce que le prix est très élevé. S’il y a une baisse de 200 à 300 francs, cela pourra nous soulager. L’essence est à 1.300 francs et le gasoil est passé à 1.450 francs. C’est fort », regrette Emile, un propriétaire de véhicule.
Malgré cette disponibilité du carburant dans les stations-service, la circulation est moins dense sur les artères. Très peu de véhicules de transport en commun desservent les axes.
– Lire aussi : Centrafrique : après le carburant, le transport collectif change de tarifs