En plus de l’exploitation minière, la rivière Mambéré offre de nombreuses potentialités à certains habitants de Nola et de ses environs. Des jeunes y exercent différentes activités comme la pêche, l’extraction du sable et la traversée faute de pont sur cette rivière.
Pour subvenir à leurs besoins, de nombreux jeunes de la Sous-préfecture de Nola exploitent la rivière Mambéré. De la pêche en passant par l’extraction du sable et la traversée en pirogue, chacun s’adonne à ce qui peut lui fournir son pain quotidien selon sa capacité.
Ce matin, il fait beau temps et les activités tournent sans gêne au bord de la rivière. Gueulant, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, torse nu, se prépare à vider sa pirogue remplie de sable. Seau métallique en main, il explique avoir passé quatre années déjà dans ce métier qui lui permet de se prendre en charge.
Moyen de subsistance
« Je vais vendre cette quantité de sable aux habitants de Nola. Cela me permet d’avoir de quoi manger et de faire face à certains de mes besoins », raconte-t-il.
La rivière Mambéré, qui sépare le centre administratif du centre commercial de Nola, est aussi un atout. Des jeunes gens facilitent la traversée à des personnes grâce à leurs pirogues qui transportent également des bagages. Josias, un des passeurs, s’apprête à embarquer une dizaine de personnes qui se rendent les unes à l’hôpital et les autres à la mairie. Il se réjouit de sa recette journalière.
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Une recette journalière de 24.000 FCFA
« Le tarif normal de la traversée est de 100 francs. De 6 heures à 12 heures, le versement est de 10.000 francs CFA. De 12 heures à 16 heures, les deux pirogues vont verser 7.000 francs. Et de 16 heures à 19 heures 30 minutes, la même somme de 7.000 francs CFA. Si je compte bien, cela fait 24.000 francs CFA. Cela nous aide à gérer nos besoins familiaux », témoigne Josias.
Face aux surcharges des pirogues qui inquiètent certains passagers, Joseph Apaka, un des délégués des piroguiers du bord de la rivière Mambéré dévoile les stratégies pour réglementer leurs activités afin d’éviter des naufrages.
Personne et bagages séparément
« Nous conseillons toujours à nos condisciples de ne pas surcharger les pirogues. Les grandes peuvent transporter jusqu’à 15 personnes. Mais pour les petites pirogues, le nombre des passagers est limité à 10. Si un piroguier embarque des personnes et des bagages, nous lui demandons de mettre les bagages dans une autre pirogue », indique Joseph Apaka.
Tout comme Gueulant et Josias, de nombreux jeunes de Nola, qui tirent profit de la rivière Mambéré, appellent leurs paires à mener des activités génératrices de revenus pour réduire le taux de chômage dans la ville.