À Bria dans la Haute Kotto, les effets de la saison sèche affectent durement les occupants du site des déplacés de PK3.
Environ 10.000 personnes vulnérables vivent encore sur le site des déplacés internes de PK 3 dans la ville de Bria. Les femmes et les enfants, population majoritaire du site, traversent une situation humanitaire précaire en ce moment et attendent du gouvernement et des acteurs humanitaires une solution pour leur résilience.
Le quotidien de ces déplacés est marqué par des effets néfastes de la saison sèche à travers un vent sec et violent, une chaleur ardente le jour et une forte fraîcheur la nuit. Plusieurs dizaines de ménages défavorisés restent impuissants devant ce qu’ils qualifient de changement climatique dans la ville.
Maladies inconnues
« Il y a le paludisme et les enfants toussent beaucoup. C’est ce que nous vivons sur le site. Des déplacés internes souffrent de certaines maladies dont nous ignorons l’origine. C’est pourquoi nous nous posons des questions », a déploré Romaric Pagoyo Togo, coordonnateur du site de PK 3.
La plainte est presque sur toutes les lèvres. Colette Pounoumatchi, une ménagère résidente du bloc 9, se dit dépassée par ce phénomène. Elle souhaite un accompagnement du gouvernement et des acteurs humanitaires pour leur permettre de regagner leurs quartiers d’origine.
Précarité
« Nous allons au champ pour chercher les bois de chauffe voire des papayes juste pour nous permettre de vivre. Nous demandons au gouvernement de nous aider à sortir de ce site », s’est lamentée Colette Pounoumatchi.
Pour prévenir de probables cas d’incendies, un comité de surveillance est mis en place pour contraindre les différents ménages à une bonne manipulation du feu. L’un des surveillants du site voit en cette initiative une solution sécuritaire.
« Nous avons pris des décisions pour qu’on n’allume pas le feu sur le site à partir de 9 heures du matin jusqu’à 16 heures pour éviter des cas d’incendies. Cette année, il n’y a pas de drame parce que la mesure a été ferme » s’est félicité Bonaventure Nguidakpa, un des surveillants du site.
Pour assurer leur autosuffisance alimentaire, ces déplacés pratiquent, en majorité, l’agriculture, le maraîchage et la vente des fagots. Selon le coordonnateur du site, les rations alimentaires qui leur sont distribuées mensuellement par des ONG ne sont pas à la hauteur des attentes.
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