La question d’augmentation du prix des hydrocarbures est toujours d’actualité en République centrafricaine. Elle a été abordée, ce mardi 17 janvier 2023, par les jeunes dans une conférence-débat lors de la semaine de la jeunesse à Bangui.
Dans le cadre des activités prévues à l’occasion de la semaine de la jeunesse lancée depuis le 12 janvier, le ministre de l’Energie, Arthur Bertrand Piri, a expliqué les raisons de cette augmentation aux participants présents.
Dans son exposé sur « l’impact de l’augmentation du prix du carburant sur la vie de la population active », Arthur Bertrand Piri a présenté les intérêts du gouvernement à revoir en hausse les prix des hydrocarbures, mais aussi des moyens que le gouvernement prévoit mettre en place afin de soulager la population centrafricaine.
« Assumer les missions régaliennes »
« Lorsqu’un gouvernement prend une décision, c’est dans l’intérêt de son peuple. Nous avons pris cette décision parce que nous voulons avoir de l’argent pour continuer à assumer les missions régaliennes de l’Etat. Il faut payer les salaires, les bourses, les pensions. Il faut construire des routes, des hôpitaux. Alors, si nous ne les construisons pas, est-ce que c’est responsable pour un gouvernement ? Non ! », a martelé Arthur Bertrand Piri, ministre de l’Energie.
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Plusieurs participants affirment n’avoir pas été convaincus des raisons avancées par M. Piri et souhaitent voir des actions concrètes.
Insatisfaction
« J’ai demandé au ministre est-ce que ces augmentations sur le plan tarifaire où nous payons les bus à 300 francs vont demeurer ? Il m’a dit non. Plus les choses avancent, plus ils vont changer les choses. A travers ses réponses, je ne suis pas tellement satisfait vu que nous sommes en train de souffrir. Nous ne pouvons pas nous réjouir de nos souffrances », a déploré Abdel Diguiss, un participant.
Alors que certains participants au débat expriment leur insatisfaction face aux arguments avancés par le ministre de l’Energie, d’autres, par contre, demandent au gouvernement de mettre en place des moyens afin de soulager la population durant cette période.
« C’est difficile »
« Le ministre est venu donner des explications par rapport à ces différentes crises. Ce que nous attendons, c’est qu’il respecte ce qu’il vient de dire. Nous lui faisons confiance. C’est vrai que c’est difficile mais, nous attendons que cela se rétablisse le plus vite possible » a souhaité Brigitte Gonémbia, une participante.
Les activités autour de la semaine de la jeunesse édition 2023, se poursuivent jusqu’au 18 janvier. Plusieurs thématiques restent à débattre parmi lesquelles, l’implication des jeunes dans la vie démocratique, le cas du référendum constitutionnel et la place de la jeunesse dans la lutte contre la corruption.
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