L’école Ouakara située à 4 km du centre-ville de Kaga-Bandoro sur l’axe Botto, peine à fournir de meilleures conditions d’études aux élèves. En cause, le manque de tables-blancs et d’enseignants qualifiés.
Durement affectée par la crise sécuritaire (préfecture de la Nana Grébizi), la ville de Kaga Bandoro et ses infrastructures ont été, durant des années, réduites à néant. Parmi les infrastructures les plus touchées, il y a les bâtiments scolaires, dont la plupart sont tombés en ruine.
La parfaite illustration est l’école Ouakara, située à environ 4 Km de Bandoro centre. Cet établissement public du fondamental 1 dispose d’un seul bâtiment de trois (3) salles de classe. Seulement, le bâtiment n’a plus de toiture et toutes les salles sont dépourvues de tables-bancs.
Dans une salle visitée par Radio Ndeke Luka, l’effectif des élèves est pléthorique. Certains apprenants sont assis à même le sol, d’autres, sur des morceaux de briques pour suivre les cours.
Besoin de tables-bancs et bureaux
« La situation est catastrophique. J’ai dans ma classe, 206 élèves. Ils sont assis à même le sol. Nous avons besoin de tables-bancs. Même les enseignants aussi n’ont pas de bureaux », déplore Alice Yakété, une enseignante de l’école Ouakara.
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En plus d’un effectif pléthorique, le manque de toiture oblige les enseignants à libérer plus tôt que prévu les élèves.
Unicef appelée à l’aide
« Nous enseignons jusqu’aux environs de 10 heures. S’il fait chaud, nous sommes obligés de libérer les élèves. Je lance un appel à notre partenaire, l’Unicef, pour nous venir en aide. L’école compte 403 élèves, mais manque de tout » plaide Sadrack Bamingara, directeur de l’école Ouakara.
En attendant une réhabilitation digne de ce nom, les responsables du ministère de l’Education, présents dans la région, font savoir que des plaidoyers ont été menés auprès de certains partenaires et qu’une solution d’urgence est en vue.
Toitures en bâche
« Nous avons pris langue avec les partenaires à savoir l’Unicef et la PAD qui ont bien voulu nous accorder leur appui en nous fournissant des bâches. Donc, dans les jours qui viennent, nous allons les mettre sur les toitures en attendant que la mission de réhabilitation annoncée par le département, puisse venir nous soutenir pour que nous puissions mettre les enfants dans les conditions d’apprentissage », rassure Nicolas Mbayéro, chef secteur scolaire de Kaga-Bandoro.
Après plusieurs années d’inactivité à cause de l’insécurité, l’école Ouakara, qui avait été vandalisée, tente de renaître de ses cendres. Cependant, il reste beaucoup à faire pour parfaire les conditions d’études.
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