Les échanges transfrontaliers ont repris, le jeudi 26 janvier 2023, entre le Cameroun et la République centrafricaine. Ceci, après sa fermeture suite à l’attaque de Béloko, le samedi 21 janvier 2023, par des hommes armés.
Cette reprise fait suite à la rencontre bilatérale, ce 26 janvier, à Garoua-Boulaï entre les autorités des deux (2) pays. Le gouvernement centrafricain rassure du dispositif sécuritaire déjà mis en place pour faciliter le bon déroulement des activités économiques sur le corridor Bangui- Garoua-Boulaï.
A l’issue de cette rencontre, les transporteurs camerounais ont exigé du gouvernement centrafricain, non seulement une garantie sécuritaire mais aussi la réparation des dommages subis dans cette attaque du 21 janvier 2023. Les autorités centrafricaines ont rassuré leurs partenaires de ce qu’un détachement supplémentaire des Forces armées centrafricaines (FACA) est déjà à Béloko et qu’une évaluation des pertes est lancée pour de probables remboursements.
« Tout est rentré dans l’ordre »
« Après nos explications, les camionneurs ou du moins, les transporteurs camerounais sont revenus sur leur décision parce qu’ils ont soulevé le problème de rentrer en grève. Après l’intervention de la partie centrafricaine, tout est rentré dans l’ordre. Aujourd’hui, nous croyons qu’il reste maintenant de notre côté d’organiser la reprise des activités. Et du côté de la douane, d’ici demain, nous allons tout mettre en ordre pour que les activités puissent reprendre normalement comme avant », a rassuré Fréderic Théodore Inamo, directeur général des douanes.
Avant cette réunion, le syndicat des camionneurs camerounais a saisi le gouvernement centrafricain pour se plaindre des multiples tracasseries policières. Une pratique qui entrave la libre circulation des personnes et des biens.
Maintenir le flux
« Les responsables du ministère des transports et les directeurs généraux du BARC et de la Douane sont venus nous rassurer que des dispositifs sécuritaires ont été pris. Nous leur avons fait confiance parce que ce sont des responsables qui ont été mandatés par les hautes autorités centrafricaines. Nous allons continuer à desservir la Centrafrique. Nous allons évaluer d’ici une à deux semaines pour voir si la sécurité est maintenue », s’est engagé Amadou Bachirou, porte-parole de la coalition des syndicats des conducteurs routiers du Cameroun.
Les membres de la fédération des ouvriers des transporteurs de la CEMAC de retour des assises de Libreville au Gabon, notent avec regret, la prolifération des barrières dans l’espace communautaire. Une pratique à l’origine de la flambée des prix des produits de consommation.
Tracasseries routières
« Nous avons subi des tracasseries en République centrafricaine avec environ 25 barrières. Au Gabon, ils n’ont qu’un seul corridor avec pas moins de 40 barrières. Et à chaque barrière, nous devons verser de l’argent. Ce problème est épineux et doit nous interpeller tous » a alerté Justin Yalingou, secrétaire général de la fédération des ouvriers des transporteurs de la CEMAC.
Selon la direction générale des douanes, au moins 30 véhicules ont été incendiés durant cette attaque du site de Béloko. Le ministère des transports représenté par son chargé des missions, Hilaire Yabada, promet une solution gouvernementale à la question des barrières illégales dans un délai de 30 jours.
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