Les établissements scolaires ne sont pas, eux-aussi, épargnés par le phénomène de la désinformation. L’accès aux réseaux sociaux par les élèves alimente davantage cette pratique en milieu scolaire. Pour limiter les méfaits, Africain Kazangba, président de la Fédération des associations des parents d’élèves de Centrafrique, sensibilise les élèves et partage son expérience avec la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
Que savez vous de la désinformation ?
« Pour moi, la désinformation, c’est des fausses nouvelles diffusées parfois par ignorance, mais pour la plupart volontairement pour tromper. Le cas centrafricain démontre que les fausses informations sont diffusées volontairement pour induire à l’erreur et tromper un grand nombre de personnes. La désinformation rend féroce, violente et tue facilement une personne. »
Avez-vous un exemple de rumeur ou de désinformation à nous partager ?
« Les rumeurs pullulent ces derniers temps. A titre d’exemple, de bouche à oreille, on nous a laissé entendre qu’il ne fallait pas sortir pour célébrer le réveillon du nouvel an, car dit-on que les rebelles préconisait d’attaquer la capitale. Par ignorance, cette rumeur a impacté négativement certaines personnes. En réalité, rien ne s’est passé. Cependant, de nombreuses familles ont fêté dans la peur. De même, nous avions prévu de mettre en place le bureau de l’Association des parents d’élèves de l’école Vie et Espoir de Benz-vi, mais une fausse nouvelle a fait échec à notre plan. Simplement parce que quelqu’un a raconté que la réunion était annulée. Sans vérification, aucun participant ne s’était présenté.»
Quelles sont les conséquences de la désinformation dans une communauté ?
« La désinformation est source de méfiance, de haine, et de division de toute une population. La rumeur de l’école Vie et Espoir a occasionné l’échec de la mise en place de ce bureau des parents d’élèves. Dans un pays où la désinformation prend de l’ampleur, l’information subit un coup fatal »
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en Centrafrique.