Les fausses nouvelles ou les rumeurs constituent depuis des années un problème de société. Cette culture s’est ancrée progressivement dans les habitudes si bien qu’il est facile de tomber dans le piège de la manipulation. Max Ouandala, menuisier au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement de Bangui, appelle à plus de vigilance. Il se confie à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
Que savez vous du phénomène de la désinformation et des rumeurs ?
« La désinformation et les rumeurs sont deux maux qui peuvent provoquer la division dans une communauté. Souvent, certaines personnes agissent sous l’effet de la colère dès qu’elles sont informées d’une situation touchant à leur vie privée ou intérêt. Je fais partie de cette catégorie de personnes, donc pour une moindre désinformation ou rumeur, je pourrais facilement entrer en conflit avec quelqu’un. Je déteste ceux qui ont tendance à répandre cette pratique. »
Quelle est votre expérience par rapport à ce fléau ?
« Effectivement, j’en étais victime. Un jour, plusieurs outils de notre travail ont été volés et le lendemain, certaines personnes, habitant non loin de notre atelier, ont doigté l’un de mes assistants. Malheureusement, sans vérifier, j’étais allé m’en prendre à lui physiquement. Après, je me suis rendu compte que j’avais tort. Hélas, nous nous sommes séparés jusqu’alors.»
Que conseillerez-vous alors à ceux qui lisent votre témoignage ?
« Je leur demande de faire très attention aux nouvelles qu’ils reçoivent. A ceux qui sont dans cette pratique, je leur dit tout simplement de cesser avec ce genre de comportement dans notre société. Les rumeurs sont souvent source de séparation d’un couple. Elles poussent à commettre des crimes et créer des conflits entre des individus. Je prie les Centrafricains d’arrêter avec cette pratique dangereuse.»
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en RCA
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