Après un an à la primature jour pour jour, le premier ministre, Félix Moloua, a dressé un bilan non chiffré de ses réalisations. Jugé satisfaisant par ce dernier, ce bilan, selon des Centrafricains, n’est que théorique et mitigé.
Le premier ministre, Félix Moloua, a totalisé un an au pouvoir à la primature ce 7 février 2023. Son gouvernement, tant bien que mal, a de la peine à faire face aux nombreux défis de l’heure notamment, l’augmentation des prix, la tension sécuritaire et les mouvements de colère des centrales syndicales. Un bilan jugé satisfaisant par le locataire de la primature dans une conférence de presse animée le jeudi, 9 février 2023 à Bangui.
12 mois après sa nomination par le président Faustin Archange Touadéra, Félix Moloua, peine à convaincre l’opinion sur ses réalisations concrètes présentées devant les députés dans sa déclaration de politique générale trois mois après son accession à la primature.
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L’augmentation des prix du carburant à la pompe défraie encore la chronique dans le pays car le faible pouvoir d’achat de la population ne permet pas de faire face à cette inflation. Le chef du gouvernement n’a pas abordé cette question dans son intervention de plus d’une heure devant la presse.
Aucune donnée chiffrée sur les finances publiques n’a été présentée pour édifier le public. L’actuel ministre du Plan et de l’Economie a mis en exergue la lutte contre la corruption, les versements réguliers des salaires malgré les retards comme efforts non négligeables de son gouvernement. Félix Moloua appelle à un sursaut patriotique national pour sortir de l’ornière.
« Faire de notre secteur privé une attraction »
« Que nous nous mettons au travail. Que nous assumons le suivi de ce que nous avions tous arrêté. Nous pouvons sensiblement améliorer les conditions d’existence de nos compatriotes. Je pense également que nous devons renforcer la coopération internationale. Améliorer le dialogue avec nos partenaires, diversifier le partenariat… Je pense également que nous devons travailler pour faire la promotion du secteur privé. Que le secteur privé, joue son rôle parce que la création de la richesse, c’est du ressort du secteur privé. Cela veut dire qu’il nous faut les instruments juridiques pour améliorer l’environnement des affaires. Nous sommes en pourparlers avec le Parlement ne serait-ce que sur la loi de la sécurité juridique et judiciaire qui sera pour nous, un bond qui pourra attirer, faire de notre secteur privé, une attraction », a exhorté Félix Moloua.
La tension sécuritaire dans certaines villes de province, notamment l’attaque du poste des douanes de Béloko en janvier dernier reste et demeure pour lui, un acte de sabotage des ennemis de la paix.
Félix Moloua se réjouit des réalisations au niveau du ministère de la santé publique qui, selon lui, contribuent à l’amélioration des prestations sanitaires. Le RCPCA reste un outil de développement de référence selon lui car, plusieurs réalisations en cours dans le pays viennent de ce plan de relèvement et de consolidation de la paix.
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