Les crises militaro-politiques ont durablement affecté la République centrafricaine et le système éducatif en particulier. C’est le cas de la ville de Bambari où les conditions ne sont pas favorables pour une scolarisation de qualité.
Face à des conditions précaires et défavorables à leur épanouissement, les élèves du lycée moderne de Bambari s’inquiètent de leur avenir. Le manque criant d’enseignants qualifiés, l’insuffisance de table-bancs et l’absence de matériels didactiques, sont les maux qui minent cet établissement secondaire.
Confrontés à ces difficultés, les élèves se voient obligés d’initier un club de soutien pour s’auto-former. Ces derniers dénoncent leur formation au rabais et demandent le soutien de Bangui.
« Un professeur titulaire »
« Nous avons de sérieuses difficultés à savoir : le manque des table-bancs et d’enseignants qualifiés. En classe de terminale, nous avons un problème avec notre professeur d’histoire-géographie, qui est notre proviseur. Quotidiennement, il est occupé et ne dispense pas les cours comme il se doit. Donc, nous demandons au gouvernement de nous affecter un professeur titulaire parce que nous sommes en classe d’examen », a souhaité Abdou Karim Amadou, élève en classe de terminale A4’.
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Les différents conflits armés bouleversent l’avenir de la jeunesse de la Ouaka et les élèves ont beaucoup de lacunes. Conscients, ils ont créé un club soutien en français au lycée moderne de Bambari pour s’auto-former. Le président dudit club vient d’expliquer à ses collègues, l’accord des verbes.
« Fautes d’accord »
« J’ai constaté qu’au lycée, depuis le premier cycle jusqu’au second cycle, quand les enseignants corrigent les devoirs et viennent remettre les copies, il y a toujours des fautes d’accord qui reviennent. C’est ainsi que j’ai décidé de faire ces exercices avec les autres. Malheureusement, les filles ne viennent pas massivement dans ce club », a déploré Mahamat Ali Adam, président du club de français du lycée moderne de Bambari.
La déperdition scolaire chez les filles demeure une préoccupation majeure dans la Ouaka. Le président du club de français du lycée moderne de Bambari encourage ses collègues filles à doubler d’efforts et les invite à participer au club de français.
« Nous progressons »
« J’ai mis sur pied ce club parce qu’il y a des lacunes. Vous allez voir un élève de la classe de terminale qui ne s’exprime pas bien en français. Il n’arrive même pas à construire une phrase. Même pour faire la lecture, c’est tout un problème. Je suis un élève, je ne connais pas tout mais nous avons des aînés qui viennent souvent aider et ainsi, nous progressons. Car, il y a un proverbe qui dit : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » », a témoigné Mahamat Ali Adam, président du club de français du lycée moderne de Bambari.
Si rien n’est fait pour relancer le secteur éducatif de Bambari, les élèves ne seront pas compétitifs comme les apprenants des autres localités de la République centrafricaine.
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