A l’instar des autres pays du monde, la République centrafricaine a célébré ce 13 février, la journée de la radio. Cette journée a permis de mettre en exergue l’apport de la radio dans le quotidien des auditeurs.
Proclamée en 2011 par l’Unesco et adoptée par les Nations-Unies en 2012, la 12e édition de la journée de la radio est placée sous le thème : « Radio et Paix ». En République centrafricaine, pays avec une forte culture de l’oralité, la radio reste un outil privilégié pour la communication.
Encore très populaire, la radio, outil important pour matérialiser la notion de «village planétaire», reste et demeure sur le plan mondial, le média le plus accessible, le plus consommé et à faible coût. Quelques auditeurs centrafricains présentent ses bienfaits.
La radio, première source d’information
« La radio est la première source d’information. Elle fait du bien dans notre vie et nous permet d’avoir les informations d’un pays ou du monde entier même si l’on n’est pas sur les lieux des évènements… Grâce à la radio, on peut avoir des nouvelles des parents qui sont ailleurs… Malheureusement, la radio est parfois politisée « , ont relaté certains auditeurs.
Outil par excellence de diffusion d’informations, la radio joue aussi un rôle non négligeable dans la vie professionnelle de nombreuses personnes.
« Je suis devenu fonctionnaire »
« La radio m’a aidé. Si je travaille aujourd’hui, c’est grâce à la radio. Quand j’avais fini mes études, j’étais à côté d’un poste récepteur aux environs de 18 heures. C’est alors que j’ai écouté un appel d’offre d’emploi. C’est à travers cet avis que maintenant, je suis devenu fonctionnaire », s’est réjoui Eli, un passionné de la radio.
Après 40 ans de service comme journaliste à Radio Centrafrique, Raphaël Kopessoua, admis à faire prévaloir ses droits à la retraite, se rappelle toujours de la mission assignée à la radio.
« Informer, éduquer et distraire »
« La mission assignée à la radio est celle d’informer, d’éduquer et de distraire. Voilà ce que nous avons pu faire pendant mes quarante ans d’exercice de profession de journaliste », a témoigné Raphaël Kopessoua, journaliste à la retraite.
La radio fait face cependant au phénomène de la désinformation. Raphaël Kopessoua appelle les jeunes au respect de l’éthique et de la déontologie.
Désinformation
« Il y a des radios qui font de la surenchère dans les informations sociales. Donc, elles désinforment ou alors, elles prennent le côté qui est le leur soit leur idéologie. Avant que vous ne prononciez un mot, vous devez vous assurer que ce mot n’est pas susceptible de désorganiser votre société », a prévenu le journaliste retraité.
En République centrafricaine, la radio a joué et continue d’ailleurs de jouer un rôle indispensable dans le processus du retour de la paix et du vivre ensemble. Cependant, ce secteur reste très peu soutenu faute d’appui nécessaire de l’Etat.
– A écouter aussi : « La radio renforce la cohésion sociale et donne le goût du vivre ensemble »