De plus en plus de Centrafricains prennent conscience face à la montée de la désinformation. Tel est le cas de Yannick Mandaba, coiffeur au quartier Foûh dans le 4e arrondissement de Bangui. Il exhorte pour un comportement responsable vis-à-vis des fausses nouvelles. Il se confie à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
Avez-vous déjà entendu parler de la désinformation ou des rumeurs ? Si oui, qu’en savez-vous?
« Les fausses informations et les rumeurs sont sources de nombreux problèmes dans notre pays. Généralement, il est difficile d’identifier les auteurs de ces fausses nouvelles. Je ne comprends pas pourquoi les gens veulent toujours alimenter les rumeurs. Ils véhiculent des choses dont ils n’ont aucune certitude. Parfois, c’est fait à dessein pour créer une sorte de peur dans le pays. »
Avez-vous déjà été témoin ou victime d’une rumeur ou d’une désinformation ?
«La toute dernière est celle de la fin d’année 2020. Les rumeurs d’attaque de la capitale par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) avaient fortement perturbé notre activité. Le jour où la fausse alerte de leur présence à l’entrée de Bangui a été donnée, nous étions tous en débandade. Nous avions abandonné précipitamment notre salon de coiffure pour nous mettre à l’abri. Certaines personnes, en fuyant, se sont même cassées les jambes tandis que d’autres ont perdu leurs biens.»
Face à ce phénomène devenu inquiétant, quel message avez-vous pour les Centrafricains ?
« Mon message va particulièrement à l’endroit de la jeunesse centrafricaine, qui est le véritable vecteur des rumeurs et de la désinformation. Je leur demande de vérifier les informations avant de les divulguer. Les jeunes doivent éviter de déformer un fait ou d’en inventer pour tromper les gens. Nous devons aimer notre pays en partageant des informations vraies, vérifiables, sources de vivre-ensemble et de la paix.»
#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en RCA
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