Prévue ce mardi 21 février, la grève des enseignants du fondamentale 1 et 2 a été effective dans plusieurs établissements de Bangui. Ce, malgré des discussions ouvertes la veille avec le gouvernement. S’agit-il d’une crise de confiance entre la base et les leaders syndicaux ou entre le syndicat et le gouvernement ?
L’assemblée générale de ce mardi, 21 février, a débuté par la restitution de la rencontre entre les responsables syndicaux et le gouvernement. Lors des débats, toutes les interventions de la base convergeaient vers le maintien de la grève de 8 jours car, selon les enseignants, le gouvernement les a assez roulés dans la farine.
«On le leur avait bien dit samedi dernier que même s’ils veulent aller aux négociations, les 8 jours doivent être observés. C’est après ce délai que nous pourrions revenir décider de la suite », a insisté la base.
Après des insistances, la coordination s’est retirée durant quelques instants avant de revenir avec une proposition.
« Laisser la chance aux pourparlers »
« Nous avons décidé de reprendre le travail le mercredi 22 février pour laisser la chance aux discussions. Comme le gouvernement sollicite une rencontre pour jeudi prochain, on ira les écouter. Mais s’ils veulent encore nous duper, on reviendra ici le samedi pour décider de la suite », a lancé Innocent Kéréguelé, coordonnateur de la plateforme des Fédérations syndicales des enseignants.
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Cette décision à l’encontre de la volonté de la base a suscité de très vives réactions. Ce qui a obligé le bureau, sous pression, à revenir sur sa décision.
Virage à 180 degrés
« Il est question de maintenir notre position, notamment l’observation de la grève de 8 jours. Nos camarades ont décidé à l’unanimité d’observer le mot d’ordre. Puisque la base se dit méfiante de l’absence des négociations durant 2 semaines, laquelle a occasionné ce bruit de mécontentement entre la coordination et la base », a fait savoir Innocent Kéréguelé.
Avec ces altercations, nombreux sont ceux qui attendent de voir quel dénouement sortirait de ce nouveau bras de fer entre le gouvernement et les syndicats des enseignants. Cette grogne sociale intervient quelques jours seulement après celle du personnel soignant qui avait eu des répercussions regrettables sur les malades et le fonctionnement des hôpitaux.
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