Ce bras de fer fait suite à la grève de 21 jours, lancée le 7 mars dernier par les enseignants du primaire et du secondaire pour réclamer du gouvernement leurs primes et l’amélioration de leurs conditions de travail. Conséquences, les cours sont suspendus dans presque tous les établissements publics à travers le pays. Cette crise sociale est loin de trouver une solution car le parquet de Bangui a interpellé les trois leaders syndicaux avant de les placer en garde à vue à la Section des recherches et d’investigation (SRI). Pour le gouvernement, ces leaders sont à l’origine de troubles dans des écoles. Faux, rétorquent les enseignants. A l’allure où vont les choses, va-t-on vers une année blanche ? Si le gouvernement reconnait que les revendications des enseignants sont légitimes, pourquoi mettre en détention les trois leaders syndicaux ? Pour en débattre, Armando Yanguendji reçoit Barnabé Ngomba, professeur de français ; Christian Aimé Ndotah, journaliste indépendant et observateur de la vie sociopolitique de la RCA et Innocent Kéréguelé, coordonnateur de la Plateforme des organisations syndicales des enseignants du primaire et secondaire.