Le Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante de Centrafrique (GEPPIC) a bel et bien célébré ce 3 mai 2011, la 20e Journée Mondiale de la Liberté de Presse, à l’instar de leurs confrères du monde entier. Une célébration pourtant reportée au 9 mai prochain par l’Union des Journalistes centrafricains (UJCA) en raison de la coïncidence de la date avec la rentrée parlementaire des députés de la 5e législature.
« Le 3 mai, c’est le 3 mai, la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse doit être respectée en Centrafrique comme partout ailleurs », s’exclame Albert Mbaya, président du GEPPIC.
C’est dans cette optique qu’une cérémonie officielle s’est tenue dans la matinée du 3 mai au Centre Jean XXIII à Bangui. Plusieurs personnalités ont répondu présents à l’invitation du GEPPIC dont le président du Haut Conseil de la Communication (HCC) Pierre Samy Mackfoy, qui dit « venir soutenir la presse dans son ensemble ».
« Il n’y a pas à soutenir qui que ce soit, nous sommes venus soutenir la presse et le monde des médias centrafricains » a affirmé le président de l’organe de régulation de l’espace médiatique centrafricain.
Se référant au thème de l’année, « Nouvelle frontière, nouvelle barrière », Mme Aïssatou Laba Touré, responsable de la section communication du Bureau Intégré de Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), relève que les journalistes centrafricains ont fait énormément de progrès dans le domaine des nouvelles technologies de l’information. « Avant il fallait faire le porte à porte pour porter l’information aux journalistes centrafricains mais aujourd’hui à travers l’internet, tout se passe très facilement et très rapidement » précise-t-elle.
Présente dans la Salle, Margueritte KOFIO, présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaine (OFCA), affirme que les difficiles conditions de travail des journalistes en RCA, découragent les femmes pourtant bien disposées à investir le métier. C’est ainsi qu’elle demande au gouvernement et aux partenaires d’« appuyer les filles à pouvoir émerger dans ce corps parce que c’est un métier noble, mais il faut des moyens pour rendre ce métier plus noble encore ».
L’Institut Panos Paris qui accompagne les journalistes, et les medias dans l’amélioration des leurs capacités, est également représenté dans cette cérémonie, par son coordonnateur résident en Centrafrique.
Cependant à Bouar, les journalistes locaux réclament de meilleures conditions de travail et la protection dans l’exercice de leurs fonctions. Ils déplorent à cet effet le manque de moyens matériels et demandent d’être pris en charge. Ils ont ainsi organisé une campagne de sensibilisation de la population sur le travail du journaliste.