Au lendemain de l’assassinat, par des hommes en armes non encore identifiés, de neuf ressortissants chinois sur un chantier minier dans la préfecture de la Ouaka, le ministère de la Justice a mis en place, mardi 21 mars 2023, une commission d’enquête judiciaire. Cette entité est chargée d’enquêter sur les circonstances du drame et de dévoiler les auteurs.
Placé sous l’autorité du ministre d’Etat à la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, cette commission d’enquête, composée de 12 personnes, a pour mission de procéder à la recherche des éléments de preuves, d’auditionner les témoins et procéder à l’arrestation des auteurs, coauteurs et complices de l’assassinat. Durant 21 jours, la commission doit pouvoir recueillir toutes les informations pouvant élucider les circonstances de cette tuerie.
Equipe mixte d’enquêteurs
La commission est dirigée par le procureur général, près la Cour d’appel de Bangui, lequel est secondé par le procureur général, près la Cour d’appel de Bambari. Parmi les membres figurent des officiers de police judiciaire de la Section de recherches et d’investigations de Bangui et de la brigade des recherches et d’investigations de Bambari.
Le 19 mars dernier, au moins 9 ressortissants chinois, tous, employés de la société d’exploitation minière Gold Coast Group, ont été abattus lors de l’attaque du site minier de Chingbolo, non loin de Bambari. Dans la foulée de cette tuerie, le gouvernement centrafricain a pointé du doigt les éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une rébellion pilotée par l’ancien président François Bozizé, d’en être à l’origine. Des accusations rejetées par le mouvement rebelle dans un communiqué.
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