Les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) continuent de faire parler d’eux à l’intérieur du pays. Ces hommes armés ont fait irruption, mercredi 22 mars, dans la localité de Mala dans la Préfecture de la Kémo.

L’irruption des rebelles de la CPC à Mala, aux environs de 10H30 min, a plongé la population dans la peur. De nombreuses personnes paniquées ont fui en brousse et toutes les activités ont été paralysées.

Selon des sources locales, ces hommes armés ont attaqué un groupe d’individus à l’entrée de la ville, faisant des otages.

 « Ils se sont servis des pisteurs »

« C’était aux environs de 10 heures 30 minutes que ce groupe armé a fait irruption à Mala. Les rebelles étaient sûrement en provenance de Sibut ou de Ngréko. Ils s’étaient positionnés à la mairie avant de s’approvisionner en nourriture. En arrivant, ces hommes armés ont fait des tirs de sommation. Pour arriver à Mala et quitter la localité, ils se sont servis des pisteurs, en empruntant le couloir de transhumance », a témoigné un habitant de Mala sous couvert d’anonymat.

Lire aussi : Centrafrique : la localité de Ouadda attaquée par des rebelles de la CPC

Même si ces hommes armés n’ont pas duré à Mala, leur présence a semé la panique et créé un climat de terreur parmi la population. Cette dernière appelle Bangui à tout mettre en œuvre pour assurer sa sécurité.

« Sécuriser la ville »

« Nous vivons dans la peur et il y a même des mouvements de population. Certains habitants fuient pour aller dans d’autres localités. J’étais dans la brousse ce matin avant de sortir. Nous demandons au gouvernement d’assurer la sécurité de la ville. Nous avons la gendarmerie mais avec un effectif réduit », a déploré un autre habitant de Mala.

Cette présence des hommes armés à Mala, localité située à plus de 130 Km de Sibut, intervient après la tuerie, le dimanche 19 mars 2023, de 9 ressortissants chinois sur le site minier de Chingbolo, non loin de Bambari et l’attaque d’une position des Faca à Wawa, le 15 mars dernier, à 52 kilomètres de Grimari dans la Ouaka. Laquelle attaque avait occasionné la mort de 4 civils.

-Lire aussi : Centrafrique : la réorganisation des groupes armés inquiète dans plusieurs régions