Les coupures prolongées d’électricité, affectent plusieurs ménages à Bangui. Il devient difficile de conserver au frais, les aliments ou d’utiliser certains appareils électroménagers. De nombreuses familles s’impatientent de voir le courant revenir en permanence dans leurs maisons.
Au PK11, à la sortie nord de Bangui, la famille Badine est confrontée depuis plusieurs semaines, à une sérieuse difficulté. La mère de cette famille n’arrive plus à s’occuper de son foyer à travers son commerce d’eau fraîche et de yaourt. L’électricité est devenue denrée rare dans le secteur.
« Il n’y a pas d’électricité »
« De fois, nous mettons des sachets d’eau dans le congélateur dans l’espoir d’avoir de l’électricité. Mais, à cause des délestages prolongés, ces sachets d’eau se dégradent. La vie est dure. C’est cette vente d’eau qui nous aide, malheureusement, il n’y a pas d’électricité », se plaint Blanche Hortense, mère de la famille Badine.
Au quartier Yangato dans le 5ème arrondissement de Bangui, aucune habitation n’est épargnée. Une commerçante exprime son indignation.
« Il nous est difficile d’avoir de l’électricité dans notre quartier. Souvent, nous n’avons pas d’électricité pendant 3 voire 4 jours. Nous sommes confrontés à des difficultés. Parfois, nos moulins à manioc ne fonctionnement pas, nos congélateurs non plus », s’indigne Marie Claire, une commerçante.
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Une habitante du PK12 déplore la perte de leurs provisions alimentaires faute d’électricité.
Les provisions pourrissent
« Nous payons nos factures mais nous n’avons pas d’électricité. Auparavant, nous avions l’électricité à partir de 13 heures ou à 21 heures mais, ce n’est plus le cas. Nos réserves alimentaires comme le poisson et la viande pourrissent dans le congélateur. Parfois, nous avons l’électricité deux fois par semaine », déplore Christelle.
Ces coupures intempestives de courant n’affectent pas que les activités ménagères. Des élèves et étudiants sont aussi pénalisés.
« Je ne compte pas sur l’électricité »
« Nous avons beaucoup de problèmes pour étudier. Chez moi à la maison, je ne compte pas sur l’électricité. J’achète des lampes torches pour me permettre d’étudier. Des fois, faute de batterie, j’ai de la peine à étudier. Parfois, nous nous rendons au bord de la route pour bénéficier de l’éclairage public », explique Freddy Igor Patibalet, étudiant à l’université de Bangui.
Depuis plusieurs semaines, l’approvisionnement de la capitale centrafricaine en électricité connaît une forte perturbation. En cause, des pannes survenues sur les installations de l’Enerca à Boali. La société dit être à pied-œuvre afin de remédier au problème. Dans un communiqué, elle a appelé à la patience.
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