La crise sécuritaire qui prévaut au Soudan a déjà des répercussions sur certaines localités de la République centrafricaine. A Birao dans la Vakaga, plusieurs commerçants de cette ville voisine du Soudan ont, délibérément, augmenté les prix de leurs denrées. Face à cette situation qui suscite la réaction de la population, la municipalité a rencontré d’urgence certains commerçants, le jeudi 20 avril.
Depuis trois jours, le sac du sucre est passé de 45.000 à 80.000 francs CFA sur les marchés de Birao. Cette hausse de prix affecte durement les détaillants. Après de multiples plaintes de la population sur cette flambée, la municipalité a échangé, ce 20 avril, avec certains commerçants de la ville. Une occasion de dénoncer ce qu’elle qualifie de spéculation.
« Leur délégué a reconnu cette spéculation »
« On sait qu’il y a des combats au Soudan, mais nos commerçants en ont profité pour augmenter le prix du sucre. Ils vendent aujourd’hui le sac à 80.000 au lieu de 45.000 francs. C’est la raison de cette réunion d’urgence au cours de laquelle, le délégué de ces commerçants a reconnu cette spéculation. Nous avons arrêté le prix du pot de sucre à 3.500 et celui du sac à 60.000 francs », a déploré Karama Ahmat, 1er conseiller municipal de Birao.
Cette réunion d’urgence a porté fruits même si certains commerçants continuent d’ignorer les prix fixés par les autorités.
Une légère spéculation
« Le sultan maire nous a interpellé sur la flambée du prix du sucre. Au cours de la réunion, on a trouvé un compromis. Désormais, on va vendre un pot à 3.500 et le sac à 65.000 francs CFA », a fait savoir Aladi Salé Idriss, un commerçant de Birao.
Malgré la tension sécuritaire au Soudan, aucun réfugié n’est encore arrivé à Birao. Toutefois, le député de la ville, Mahamat Karam, parle des mouvements à la frontière centrafricano-soudanaise.
Les commerçants de la Vakaga, principalement ceux de Birao, importent leurs marchandises du Soudan. Cependant, avec les combats qui ont éclaté le 15 avril dernier dans ce pays voisin de la République centrafricaine, ils redoutent la fermeture de la frontière entre les deux pays.
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