La promotion de l’agrobusiness reste encore timide en Centrafrique. Pour pallier ce manquement, le ministère de l’Agriculture a lancé un appel par voie de presse, le jeudi 20 avril 2023, pour inciter les entrepreneurs à souscrire au Projet d’appui à la relance agricole (PRADAC). Ceci, pour qu’ils puissent bénéficier de la subvention de la Banque mondiale.
Cet appel du gouvernement fait suite au constat d’une faible participation des investisseurs au projet PRADAC depuis son lancement en 2018. La souscription concerne l’une des composantes de ce programme qui a trait à la production du maïs, du manioc, des cultures vivrières et de l’élevage. Celle-ci est financée par la Banque mondiale à hauteur de plus de 3 milliards de francs CFA.
A en croire le ministre de l’Agriculture, seulement 28 millions de francs CFA ont été utilisés sur l’enveloppe prévue.
Faible mobilisation
« Il n’y a pas d’engouement. Nous ne recevons pas beaucoup de dossiers pour permettre de financer les activités, surtout pour ceux qui sont dans les activités agropastorales pour pouvoir préparer les dossiers. Avoir le numéro du registre du commerce, le récépissé d’enregistrement au niveau du ministère de l’Administration du territoire … » a précisé Éric Rokossé Kamo, ministre de l’Agriculture.
En quatre ans, moins de 50 dossiers ont été retenus dans le cadre du PRADAC. Le président de la coopérative Ecofarm propose quelques pistes pour faciliter l’accès de la subvention aux bénéficiaires.
« Il faut un intermédiaire »
« Il faudrait que le ministère et la coordination mettent en place un bureau interne qui va gérer les nouveaux soumissionnaires pour qu’ils ne puissent pas se balader comme les autres ont fait pendant 4 ans. Entre les experts et les producteurs, il faut un intermédiaire pour faciliter la procédure de montage des dossiers de ceux qui sont en train de venir », a suggéré Stephen Mahuyum Fofung, président de la coopérative Ecofarm.
Le projet concerne les régions de Bangui et ses environs, les préfectures de la Ouaka, de l’Ouham, de l’Ouham-Péndé et de la Vakaga. Initialement, ce programme devait finir en 2024 mais, compte tenu du retard observé dans sa mise en œuvre, il est prolongé jusqu’en 2025.
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