Une semaine après leur demande de faire de la République centrafricaine leur base arrière, les rebelles du Rassemblement populaire pour la justice et égalité du Tchad (RJPET/MDR) ont été déboutés par le gouvernement centrafricain. Dans un communiqué, la ministre des Affaires étrangères a donné la position de Bangui.
Le gouvernement centrafricain refuse que son territoire ne serve de base arrière aux rebelles du Rassemblement populaire pour la justice et l’égalité, une coalition de groupes armés tchadiens.
Le 19 avril 2023, le RJPET/MDR a envoyé une correspondance au préfet de la Vakaga, localité centrafricaine frontalière avec le Tchad. Dans la lettre, les rebelles tchadiens sollicitent du gouvernement centrafricain, l’installation de leur base arrière sur son territoire en vue d’attaquer le régime de N’Djamena. Une semaine après la demande des rebelles, la réponse de Bangui est ferme.
La RCA ne pourra servir de base arrière
« Le gouvernement voudrait rappeler que la République centrafricaine a toujours entretenu de bonnes relations avec tous ses pays voisins et en particulier la République du Tchad. A ce titre, il ne peut accepter que le territoire centrafricain serve de base arrière à tout groupe, coalition de groupes armés ou toute initiative de déstabilisation d’un pays voisin, frère et ami », a réagi Sylvie Baïpo Témon, ministre des Affaires étrangères.
Par la même occasion, Bangui dit condamner « avec la dernière énergie », ce qu’il qualifie de « nouvelle provocation » et assure le gouvernement tchadien ainsi que la communauté internationale de sa détermination à œuvrer de concert avec tous les pays voisins pour « mettre fin à la criminalité transfrontalière sur son territoire ».
Le Tchad et le Centrafrique font partie des pays des Grands Lacs, de la CEEAC ainsi que de la CEMAC. Pour le moment, le régime de N’Djamena n’a pas encore réagi.
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