L’hôpital du district sanitaire de Bozoum, situé à plus de 380 kilomètres au Nord de Bangui, éprouve d’énormes difficultés pour administrer des soins appropriés aux patients. Il ne dispose ni d’un service de radiologie ni d’ambulance pour l’évacuation des malades.
Le district sanitaire de Bozoum, chef-lieu de l’Ouham-Pende, connaît une insuffisance en terme d’accueil. Au service de la maternité par exemple, les lits ne sont pas suffisants pour accueillir les patients. C’est le constat fait par de nombreux accompagnants de malades.
Insuffisance de lits d’hospitalisation
« Il n’y a pas assez de lits pour les enfants malades. Ce qui fait qu’il y a 2 ou 3 enfants sur un même lit alors que ceux-ci souffrent de maladies différentes. Il est important d’augmenter la capacité d’accueil de la pédiatrie », déplore Jeanne Youmaté, proche d’un malade.
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L’absence d’une ambulance, rend difficile le référencement des malades et occasionne parfois des décès. Cet habitant de la ville, lance un SOS au ministère de la santé et aux partenaires.
Doter l’hôpital d’une ambulance
« Par manque d’ambulance, transporter un patient pour l’hôpital reste un véritable problème. Nous demandons au gouvernement de doter l’hôpital de Bozoum en moyens roulants », plaide René Gbanga, un habitant de Bozoum.
Face aux multiples plaintes de la population, le médecin-chef de l’hôpital de Bozoum, Docteur Iméré Boris, reconnaît les carences et appelle la population à la patience.
« Le service de la radiologie n’est pas fonctionnel depuis 2003»
« C’est un besoin réel ressenti non seulement par la population, mais également par nous, les prestataires des soins. Nous avons besoin d’une ambulance pour faire le référencement pour une prise en charge adéquate. Le service de la radiologie n’est pas fonctionnel depuis 2003. Nous pensons que des efforts sont en train d’être faits pour améliorer ce service », explique Docteur Iméré Boris.
Le district sanitaire de Bozoum bénéficie du projet SENI+, financé par la Banque mondiale. Cet appui devrait permettre de fournir des soins gratuits aux enfants de moins de 5 ans, aux femmes enceintes et aux victimes de violences basées sur le genre (VBG). Malgré cet appui, cet hôpital peine à répondre aux besoins sanitaires de la population.
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