Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), alerte sur l’impact de la guerre au Soudan en République centrafricaine. Les villes frontalières avec ce pays voisin peinent à se ravitailler en produits de première nécessité suite aux affrontements armés qui se poursuivent. Une alerte confirmée par des sources interrogées par Radio Ndeke Luka.
Selon un communiqué publié le jeudi 27 avril 2023 par OCHA, le commerce entre la République centrafricaine et le Soudan est perturbé suite à l’insécurité causée par cette guerre en cours au Soudan. Les prix des produits de première nécessité ont galopé, mettant en difficulté les populations des villes centrafricaines frontalières avec le Soudan. Les commerçants de Ndélé dans le Bamingui-Bangoran se disent affectés.
« Autrefois, le sac de 50 kilogrammes de riz était à 25 mille francs mais aujourd’hui, il se vend à 37 mille 500 francs. Le bidon d’huile de 20 litres qui était à 30 mille francs, coûte pour le moment 37 mille 500 francs. C’est grâce aux Soudanais que nous faisons le stock des produits. Nous demandons au gouvernement de voler à notre secours », plaide Mahamat Ahmat KP, délégué des commerçants de Ndélé.
Du côté de Birao dans la Vakaga, cette augmentation des prix n’épargne pas les hydrocarbures, notamment l’essence et le gas-oil.
« Le sac de sucre qui était à 40 mille se vend aujourd’hui à 80 mille francs. Nous vendions auparavant un fût de gas-oil à 200 mille mais maintenant, c’est à 350 mille voire 400 mille francs. Le fût d’essence de 225 mille coûte maintenant 350 mille voire 400 mille francs. Le carton de savon était à 20 mille mais pour l’heure, il se vend à 35 mille francs. Nos produits ne viennent que du Soudan », se plaint Hissène Tarab, délégué des commerçants de Birao.
Selon OCHA, environ 3.000 personnes ont trouvé refuge à Am-Dafock sur le territoire centrafricain.
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